L’arbitrage de France-Afrique du Sud, en quart de finale de la Coupe du monde de rugby, a fait grand bruit. Samedi, le président de la Fédération française de rugby Florian Grill évoquait un “rapport” transmis à World Rugby à ce sujet. Plus qu’un rapport, l’instance française a envoyé des questions au patron des arbitres mondiaux pour avoir des éléments d’explication.
Les Bleus sont-ils montés au créneau après leur élimination en quart de finale de la Coupe du monde, le 15 octobre, face à l’Afrique du Sud (28-29)? C’est ce que laissait penser Florian Grill samedi. Le président de la Fédération française de rugby évoquait, au micro de RMC Sport, un rapport envoyé à World Rugby après la rencontre. “Bien sûr il y a des constats à tirer sur ce match, explique le patron du rugby tricolore. Il y a toujours des constats à tirer sur un match. Bien sûr, on a fait un rapport s’agissant de l’arbitrage. Pas une réclamation, parce que de toute façon le match ne va pas être rejoué.”
Des propos qui ont vite été repris après une semaine de polémique sur l’arbitrage du Néo-Zélandais Ben O’Keeffe, et alors que des superviseurs de World Rugby auraient reconnu cinq erreurs majeures d’arbitrage lors de ce France-Afrique du Sud. Ce dimanche, la FFR rétropédalait, disant regretter que l’on ait “mal interprété” les propos de Florian Grill. Pas question, donc, d’aborder les points mis en avant dans ce rapport.
Puisqu’un rapport, il y en a bien eu un. Ou plutôt des questions formulées par l’ex-arbitre international Jérôme Garcès, désormais membre du staff des Bleus, adressées au patron des arbitres mondiaux, Joël Jutge. Selon l’instance internationale, c’est une pratique courante.
Chaque équipe a l’occasion d’envoyer ses questions au corps arbitral avant ou après une rencontre. Avant le match, pour savoir comment World Rugby ou un arbitre en particulier juge telle ou telle phase de jeu. Après, pour comprendre les décisions de l’arbitre lors de la rencontre. Libre à chaque nation de transmettre ses questions. “Certaines équipes le font souvent comme la Nouvelle-Zélande, nous explique-t-on à la fédération internationale. D’autres jamais.”
En coulisses, on ne pouvait pas nous dire si le XV de France était coutumier de ces questions arbitrales. En tout cas, rien d’extraordinaire à ce qu’une équipe saisisse les arbitres après une rencontre. Il ne s’agit donc pas de plaintes formulées par les Bleus auprès de World Rugby. Florian Grill insiste au contraire sur la coopération avec le corps arbitral: “Il faut toujours progresser. Il faut toujours dire ce qui va et ce qui ne va pas, le cas échéant. L’arbitre est faillible, comme un joueur est faillible.”
Via RMC Sport
