Au cours d’un entretien accordé à RMC Sport, Phil Waugh, le patron du rugby australien, a salué la France pour la bonne organisation de la Coupe du monde de rugby 2023.
Un cataclysme. Pour l’Australie, la dernière Coupe du monde de rugby en France a été une grosse déception. Pour la première fois de leur histoire, les Wallabies ont échoué à se qualifier pour la phase finale de la compétition, la faute à un parcours chaotique illustré par des défaites contre les Fidji (22-15) et le pays de Galles (40-6). En réaction, Eddie Jones a présenté sa démission fin octobre, moins de dix mois après son retour aux commandes de la sélection.
Il était arrivé fin janvier en remplacement du Néo-Zélandais Dave Rennie, avec l’objectif d’offrir à l’Australie un troisième titre mondial après les sacres de 1991 et 1999. La suite n’a pas été au niveau et un grand chantier s’annonce alors que les regards sont désormais tournés vers le prochain Mondial que les Wallabies accueilleront en 2027.
Pour RMC Sport, Phil Waugh, patron de la fédération australienne, s’est confié sur ce beau défi. Et il a tenu à saluer l’organisation française.
“Je pense que les Français ont fait du très bon travail, explique-t-il. C’est un super pays à visiter et les événements internationaux que vous accueillez sont sans pareil. Ce n’est pas dû qu’à l’ambiance dans les stades. La façon dont les villes hôtes se sont investies pour la Coupe du monde, c’était un plaisir d’être là dans une ambiance vraiment agréable tout autour, dans les stades, dans les villes, dans tout le pays.”
Entre l’arrivée tardive des supporters dans certains stades, le manque d’eau ou de bières, et la polémique autour des chœurs d’enfants qui interprétaient les hymnes nationaux, le premier week-end du Mondial avait toutefois connu quelques couacs.
“Il y a toujours des défis à relever quand on accueille un événement aussi grand dans tant d’endroits différents, développe Phil Waugh. Donc ce n’était pas surprenant de constater certains défauts d’organisation au début. Mais sur l’ensemble de la compétition je pense que World Rugby, la FFR et le comité organisateur ont réagi rapidement. On le sait bien, être à court de bières pour un match de rugby n’est pas bon! Il était important de s’ajuster rapidement. Mais en tant que spectateur qui est allé dans toutes les villes hôtes, j’ai trouvé que la Coupe du monde était de mieux en mieux au fur et à mesure de la compétition. C’est grâce à l’agilité du comité organisateur.” “Il y aura toujours des critiques de la part des spectateurs sur ce qui pourrait être mieux fait. Mais la réalité c’est qu’un gros tournoi avec beaucoup de visiteurs dans les différents sites”.
Phil Waugh, qui a succédé à Andy Marinos en juin dernier, est ensuite revenu sur le parcours des coéquipiers d’Antoine Dupont, stoppés en quarts par l’Afrique du Sud au bout d’un combat homérique.
“L’équipe de France a été une équipe de classe mondiale, en particulier au cours des deux dernières années. La réalité, c’est que les neuf ou dix meilleures équipes du monde se sont rapprochées les unes des autres. Vous savez, affronter l’Afrique du Sud en quart de finale a été une tâche particulièrement difficile. C’est un résultat très décevant pour les Français, mais je pense que la façon dont ils ont accueilli le tournoi et la façon dont le pays a soutenu les Français, c’était vraiment agréable à voir. C’est vraiment dommage pour le tournoi qu’ils n’aient pas passé ce quart de finale”, a-t-il souligné.
Phil Waugh a également donné son avis sur Fabien Galthié:
“Il a fait un excellent travail. Il s’est appuyé sur la profondeur de l’équipe de France. Quand vous perdez un joueur, vous en avez un autre, et la qualité de ce joueur n’est pas si éloignée que ça de la qualité de l’autre joueur. Je pense qu’il a fait du bon travail. La France aurait pu gagner la Coupe du monde. Pour toutes les équipes internationales, les Coupes du monde sont vraiment importantes. Le plus important est de gagner fréquemment et autant de matchs que possible. Et je pense qu’il a fait un excellent travail en ce sens.”
Via RMC Sport
