L’UBB a décroché le premier titre de sa jeune histoire en s’imposant en finale contre Northampton (28-20). Mathieu Jalibert, enfant du club, savoure ce premier succès et donne rendez-vous aux supporters dimanche pour la parade et place de la Bourse pour le pari.
Mathieu, que ressentez-vous après cette victoire en finale contre Northampton?
Beaucoup de bonheur, beaucoup de fierté. Je pense qu’on ne réalise pas trop encore, mais c’est juste exceptionnel pour le président, pour nos supporters, pour les gens qui nous soutiennent. On a traversé des moments compliqués mais on s’est toujours relevé et quand ça paye, ça fait plaisir. Maintenant, on va profiter.
Comment avez-vous géré la pression sur vos épaules?
Honnêtement, je n’ai pas ressenti beaucoup de pression. C’est un match de rugby, c’est sûr que c’est un grand événement mais on l’a préparé normalement. J’ai senti le groupe très détendu et excité de vivre ce moment-là. Je n’ai vraiment pas senti qu’on avait une chape de plomb sur la tête. Bien au contraire, on savait pourquoi on était là. On était sûrs de nos forces et on avait juste envie de faire le meilleur match possible pour ramener la Coupe. À titre individuel, c’était pareil. Je sais que forcément, à ce poste, on est toujours très observé mais comme depuis le début de la saison, j’essaie de jouer mon rugby et d’être le meilleur possible pour aider l’équipe.
Depuis cette demi-finale remportée contre Toulouse, vous semblez plus libéré.
Honnêtement, j’ai l’impression de faire une bonne saison. Une des meilleures de ma carrière. Il y a eu l’épisode avec l’équipe de France qui a été compliquée. Malgré tout, je n’ai pas lâché. J’ai continué à travailler, à croire en moi. Je sais que quand je suis à 100% physiquement, je peux répondre présent. J’en ai la certitude dans ma tête. Les gens pensent ce qu’ils veulent. Je connais mon chemin. Je fais confiance au travail et au staff qui est mis en place autour de moi. Il y a des secteurs sur lesquels j’ai progressé. Ça fait plaisir à titre personnel et pour l’équipe de sentir qu’il y a de l’amélioration par rapport à ça. Même avant la demi-finale, je trouvais que je faisais une bonne saison. Il fallait la bonifier avec un titre. C’est fait. Il nous reste encore des grands matchs à jouer pour vivre de bons moments comme ça.
Cette victoire va changer le regard des adversaires sur vous, vous êtes dans la cour des grands aujourd’hui?
On chassait notre premier titre, on a réussi à l’avoir. Forcément, c’est plaisant mais la cour des grands, je ne sais pas. Forcément, quand on arrive à gagner, je pense qu’il y a un peu plus de respect. Depuis quelques années, on était cette équipe qui était en phase finale mais qui n’arrivait pas à gagner. On est resté humble même après la défaite l’année dernière en finale.
On n’a pas parlé, on a continué à travailler, à croire en nous. Aujourd’hui, on est récompensé. On est content. C’est un trophée majeur pour le club et ça vient récompenser beaucoup d’années de travail. Maintenant, le chemin continue et on a d’autres trophées à chasser cette année. On espère bien y arriver.
Justement, le président Laurent Marti disait préférer le championnat de France…
Il en veut toujours plus. Pour lui, je pense que le Brennus c’est un titre plus important et qui a plus de saveur. Mais comme on l’a dit avant le match, de là où on vient, avec l’armoire à trophées vide, on ne va pas commencer à calculer, à choisir nos trophées. On ne peut pas se le permettre et on a l’humilité de devoir travailler et se battre sur les deux compétitions. Mais vu la joie qu’il avait dans le vestiaire, je pense que ça lui convient aussi.
