L’été dernier, Jono Gibbes a quitté le Stade Rochelais pour retenir à Clermont et succéder ainsi à Franck Azéma, à la tête de la formation Auvergnate.
Ce départ a profité au technicien Irlandais Ronan O’Gara qui est devenu à son tour manager du Stade Rochelais.
Lors d’un entretien accordé au journal L’équipe, l’ancien international Irlandais a expliqué ne pas comprendre les managers qui ne font que “gueuler” sur leurs joueurs.
Selon lui, ce n’est pas de la sorte que ces entraîneurs réussiront à décrocher leurs objectifs. Extrait:
« Après la défaite contre Perpignan, c’est sûr que je n’étais pas apaisé. Parfois, tu dois dire la vérité comme ça à tes joueurs. Ça peut marcher, mais il ne faut pas trop répéter cette attitude. Il y a beaucoup d’entraîneurs qui gueulent, gueulent, gueulent. Mais ça sert à quoi ? Que vont penser les joueurs en rentrant chez eux ? Ce n’est pas parce que tu es le boss que tu dois être un homme difficile. »
De son côté, l’arrière Rochelais Brice Dulin explique que son manager est tout de même très tendu parfois. Extrait:
« Il est peut-être plus posé par rapport au moment où je l’ai rencontré, mais il a déjà piqué quelques colères cette année. On le connaît, on laisse passer l’orage et à la sortie de la réunion, on sait comment le piquer pour le détendre. Parfois, ça dure quelques jours. Mais ça fait partie de sa personnalité. C’est un passionné. »
Pour sa part, le trois-quarts centre Jonathan Danty, arrivé à La Rochelle l’été dernier en provenance du Stade-Français Paris confirme que Ronan O’Gara sait comment recadrer ses joueurs quand il le faut. Extrait:
« C’est quelqu’un qui a eu l’habitude de gagner, un gros bosseur, il attend que ses joueurs bossent autant que lui a pu le faire. C’est différent de ce que j’avais pu connaître. Gonzalo Quesada était plus dans l’affectif, on se sublimait parce qu’on l’adorait. Là, c’est plus dur, plus précis. Si jamais tu es à gauche alors qu’il aurait fallu être à droite, tu dégages, ça fait partie de la rigueur. Sur les fautes techniques, il peut être compréhensif. Mais sur l’attitude, l’engagement, il peut nous incendier si on n’y est pas. Il a raison, ça reste la base. »