Mohed Altrad a accepté de payer une amende de 3 millions d’euros à la Ligue Nationale de Rugby afin de régler ses litiges avec le Salary Cap manager, lequel lui reprochait des irrégularités dans la rémunération de ses joueurs.
Interrogé dans les colonnes du journal L’équipe de ce samedi, le président du Racing 92, Jacky Lorenzetti a pesté contre cette sanction financière uniquement.
Selon lui, payer 3 millions d’euros est une énorme reconnaissance de culpabilité. Il estime que l’amende initiale devait tourner autour des 10 millions d’euros. Extrait:
“500 000 euros, c’est une infraction. Un million d’euros, c’est une grosse infraction. Deux millions, c’est une énorme infraction. Trois millions de pénalités, parce qu’on peut l’habiller de tous les noms, c’est une reconnaissance de culpabilité, 3 millions, c’est atomique. On peut imaginer que la sanction initiale, avant d’arriver au fruit du compromis, tournait autour de 8 ou 10 millions, ça dit l’ampleur des reproches faits à Altrad.”
Par ailleurs, Jacky Lorenzetti se demande si, suite à cette affaire et cette sanction uniquement financière, un président fortuné est désormais autorisé à frauder du moment qu’il sorte le chéquier. Extrait:
“Mais cette médiation amène à une autre question : y a-t-il une justice pour les riches et une justice pour les pauvres ? Est-ce qu’un président fortuné peut s’acheter des infractions comme bon lui semble ? Pour les Saracens, la punition financière était très négligeable au vu de la fortune du propriétaire. Est-ce que la sanction financière est appropriée dans le sport ? C’est un sacré camouflet pour la Commission d’appel de la FFR.”