Lors d’un entretien accordé au journal L’équipe, l’ancien capitaine du XV de France, Thierry Dusautoir a mis un gros coup de pression à World Rugby concernant les calendriers toujours plus embouteillés du rugby mondial.
Selon lui, World Rugby devrait davantage prendre en compte les avis de l’Angleterre et de la France qui représentent, selon lui, les deux ligues majeures.
L’objectif pour Thierry Dusautoir : en terminer une fois pour toute avec les doublons. Extrait:
“Le sujet du calendrier en rugby est un serpent de mer, mais il faudra régler ce problème un jour et la période que nous traversons y invite naturellement. Je crois, pour commencer, que World Rugby devrait plus prendre en compte les deux ligues majeures (France et Angleterre) quand il pense à un format global. Elles sont les moteurs économiques du rugby dans le monde. Derrière, les autres pourraient construire un calendrier cohérent et en finir avec ces doublons qui pourrissent les Championnats et notamment le Top 14. Tout le monde veut faire rentrer sa compétition ou son format, mais, quoi que l’on fasse, il n’y aura toujours que 52 semaines sur une année et les joueurs ne sont pas des machines.”
Aussi, Thierry Dusautoir indique que c’est l’hémisphère Sud qui doit calquer son calendrier sur celui de l’hémisphère Nord et non l’inverse. Extrait:
“Bien sûr qu’il faut commencer par homogénéiser les saisons entre le Nord et le Sud, mais pourquoi est-ce toujours le Nord qui doit calquer son modèle sur celui du Sud ? Je ne comprends pas la raison. Le Sud est actuellement dans une difficulté financière importante, mais ce n’est pas nouveau, parce que son modèle ne marche pas. C’est donc le Nord qui doit être force de proposition, ne serait-ce que parce que les droits télé y sont plus importants, car le Top 14 et la Premiership font bien plus d’audience. Si vous enlevez la Premiership et le Top 14, je ne suis pas certain que le rugby professionnel existe encore. Ce ne sont pas les Celtes ou le Sud qui vont le maintenir. L’idée n’est pas d’écarter les grandes nations de l’autre hémisphère, mais il me semblerait normal que les grands Championnats du Nord restent performants pour continuer de tirer le rugby vers le haut.”
