Ce week-end, le consultant rugby de Canal +, Richard Dourthe s’est confié dans le Late Rugby Club pour évoquer le chambrage dans le monde du rugby.
L’ancien technicien est notamment revenu sur le match entre le Castres Olympique et l’Union Bordeaux-Bègles qui a dégénéré notamment en fin de rencontre lorsque l’ouvreur Matthieu Jalibert est venu bousculer Julien Dumora.
Selon lui, c’est l’arbitre Julien Castaignède qui n’a pas su gérer son match. Extrait:
“A mon époque, il y avait des joueurs méchants et j’en faisait partie. Il y avait aussi des joueurs costauds. On savait qu’il ne fallait pas trop les embêter et leur mettre des tapes derrière la tête car à l’époque il y avait des bagarres et des mauvais gestes. Maintenant, c’est plus la responsabilité de l’arbitre de gérer son match et de gérer tout cela pour empêcher cela. Concernant Matthieu Jalibert lors du match contre Castres, c’est l’arbitre Julien Castaignède qui n’a pas tenu son match. Point barre. A mon avis, ça a duré de la première à la dernière minute. Il n’a pas tenu son match. Si l’arbitre tient son match et empêche les chambrages tout de suite, la nervosité n’arrive pas.”
S’il affirme apprécier le joueur, il reproche cependant à Matthieu Jalibert de ne pas avoir assumé lors de son interview accordée à Canal + à l’issue de la renconre. Extrait:
“Ce que je reproche à Matthieu Jalibert, ce n’est pas de chambrer car il a dû être chambré pendant toute la partie. Mais c’est de dire devant la caméra que ce n’était pas volontaire. Ce n’est pas volontaire mon cul ! Il arrive, il passe à côté de lui et il le pousse ! Donc à un moment donné, on assume ce que l’on fait : “oui, je l’ai bousculé mais moi j’ai été chambré toute l’après-midi, ce sont les nerfs qui ont lâché” et puis voilà. Mais il n’a pas à entrer sur le terrain non plus.”
Par ailleurs, Richard Dourte affirme que les arbitres sont désormais en droit de sanctionner les joueurs qui dérapent. Extrait:
“Maintenant, il y a la vidéo dans le rugby. La Commission de discipline peut regarder la vidéo et sanctionner si c’est une atteinte à l’image du rugby. Cela existe désormais. La Commission de discipline peut suspendre des joueurs. Quand on chambre, il faut accepté d’être chambré. Par exemple, les trois-quarts qui viennent féliciter leurs avants après avoir remporté une mêlée, c’est bien mais c’est aussi du chambrage. Après, il faudra l’accepter en retour. Se féliciter entre joueurs, ça ne doit pas être sanctionné. Par contre, quand on tape sur la tête ou quand on secoue, là oui. Mais c’est l’arbitre qui doit prendre ces décisions. Et l’arbitre ne peut pas tout voir non plus. Derrière, on a la vidéo et la Commission de discipline. On sanctionne et point barre car il faut que ça s’arrête. Ou alors on revient sur les bagarres générales.”
Pour conclure, Richard Dourthe explique n’avoir jamais entendu un joueur insulter un arbitre tout au long de sa carrière. Il l’affirme : toute insulte devra être lourdement sanctionnée. Extrait:
“J’ai eu beaucoup de problèmes avec les arbitres durant ma carrière, mais je n’ai jamais insulté un arbitre. L’insulte à l’arbitre, c’est une très très grosse sanction en Commission de discipline. Personnellement, chez nous, il y avait tout : des mauvais gestes, tout ce que vous voulez… Mais les insultes à l’arbitre, je n’ai jamais fait et je n’ai jamais entendu ! C’est le respect et l’éducation. Quand on saute sur l’arbitre comme le font les footeux, chez nous c’est carton jaune ou carton rouge. Et c’est bien cela. Il faut aller vers-là, il faut sanctionner pour arrêter.”
