Le jeune ailier ou arrière Donovan Taofifenua a quitté Clermont l’été dernier afin de rejoindre les rangs du Racing 92.
Depuis son arrivée au sein du club Francilien, le joueur de 21 ans ne cesse d’impressionner au point d’avoir réussi à décrocher une place de titulaire entre les stars que sont Teddy Thomas, Juan Imhoff ou encore Kurtley Beale.
Mais comment l’ASM a-t-elle pu laisser filer un joueur si talentueux chez un concurrent direct ?
Interrogé dans les colonnes du Midi Olympique, le directeur du centre de formation de Clermont, Bertrand Rioux est revenu sur le départ de Donovan Taofifenua vers le Racing 92.
Ce-dernier indique ne pas comprendre pourquoi le joueur de l’équipe de France U20 n’a pas davantage joué avec Clermont.
Il précise cependant que le club Auvergnat n’a aucune rancœur. Extrait:
« Ma vision est la suivante : à l’automne 2019, Alivereti Raka et Damian Penaud sont tous deux partis en Coupe du monde. À ce moment-là, Donovan n’a pas eu beaucoup de temps de jeu, pour des raisons que j’ignore. Le club lui a néanmoins proposé un contrat. De son côté, il a peut-être senti qu’on ne lui faisait pas suffisamment confiance. Je ne connais pas la teneur exacte de son contrat du Racing mais ils ont dû se montrer généreux. Ça a dû peser, aussi. Quelques mois plus tard, nous n’avons aucune aigreur par rapport à cette situation : Donovan est un chouette môme, il a fait son choix et on lui souhaite tout le bonheur du monde. »
De son côté, le père de Donovan Taofifenua, Jean-Jacques explique que le manager Clermontois Franck Azéma ne lui a jamais donné sa chance.
Ce-dernier n’a cessé d’affirmer à Donovan que la concurrence était trop rude pour qu’il puisse jouer avec l’équipe professionnelle.
Dépité, Donovan Taofifenua a pleuré au moment de prendre sa décision de quitter l’ASM pour le Racing 92. Mais depuis, il a explosé au plus haut niveau. Extrait:
« Le choix de partir, il l’a fait tout seul. Il a souffert, il en a pleuré mais il a assumé, de bout en bout. […] Clermont, c’était son club mais là-bas, son manager Franck Azéma lui disait toujours : « Il y a trop de concurrence, Donovan ». Mon fils ne comprenait pas pourquoi on ne le laissait jamais prouver quoi que ce soit sur le terrain, ne serait-ce que sur une fin de match. D’autant plus qu’il sortait d’un très bon championnat du monde avec les moins de 20 ans. Donovan m’a souvent parlé de ça. Ça l’a à la fois perturbé et réveillé. Laurent Travers m’a un jour appelé. Puis Yannick Nyanga est arrivé : le directeur sportif du Racing lui a dit qu’il le suivait depuis trois ans. Ce discours lui a plu. »





