Vendredi dernier, l’ailier de Nevers, Josaia Raisuqe s’est laissé aller et a provoqué un énorme buzz dans le monde du rugby en soulevant l’arbitre de la rencontre tel un trophée – pour exprimer sa joie et son soulagement – au moment où celui-ci sifflait la fin du match.
Depuis, l’ailier Fidjien vit un véritable calvaire.
Lors d’un entretien exclusif accordé au Midi Olympique, le joueur de Nevers explique ne plus réussir à dormir.
Il regrette terriblement son geste et revient plus en détails sur cette action. Extrait:
“C’était juste une façon d’exprimer ma joie. On venait de gagner à Béziers, la performance était belle, j’étais surexcité… J’étais heureux, voilà tout. Sur le coup, je n’ai rien calculé. À la fin du match, la première personne que j’ai vue fut l’arbitre et je l’ai soulevé, voilà tout. C’était maladroit mais je ne voulais pas lui faire du mal !”
C’est seulement une fois dans le vestiaire, à la fin du match, que Josaia Raisuqe a pris conscience de la gravité de la situation. Extrait:
“Dans les vestiaires, certains d’entre eux m’ont dit : « On ne fait pas ça, ici. Tu risques d’avoir de gros problèmes ». C’est à ce moment-là que j’ai réalisé… Jusque-là, je n’avais pas réfléchi aux conséquences.”
Le Fidjien regrette de ne pas avoir pu croiser l’arbitre du match à l’issue de la rencontre pour lui présenter ses excuses. Extrait:
“J’aurais voulu lui dire que chez moi, le rugby est juste un jeu et qu’on l’appréhende différemment, voilà tout.”
Il précise que son père l’a énormément grondé pour ce dérapage. Extrait:
“Tout ça m’a complètement dépassé. Mon père m’a appelé. Il était furieux et je n’aime pas quand il est comme ça. […] Après ça, j’ai eu beaucoup de mal à dormir.”
Désormais, Josaia Raisuqe a peur d’être lourdement sanctionné par la Commission de discipline et par son club. Extrait:
“J’ai peur d’être lourdement sanctionné. […] La commission de discipline, je ne pense plus qu’à ça. J’espère qu’ils comprendront néanmoins que mon geste n’était pas agressif… Je regrette tellement… J’ai eu peur que les dirigeants de Nevers soient en colère. J’ai eu peur de perdre mon travail.”
Il conclut en s’excusant une nouvelle fois et indique que ce n’est vraiment pas une image à montrer dans les écoles de rugby.
Josaia Raisuqe passera devant la Commission de discipline de la Ligue Nationale de Rugby mercredi prochain.
