Lors d’un entretien accordé à Top Rugby, le président de l’Union Bordeaux-Bègles, Laurent Marti a évoqué l’annulation des deux prochaines journées Européennes.
Ce-dernier explique clairement comment va se dérouler la suite de la compétition avec des huitièmes, des quarts, des demies et une finale, le tout en match “sec”. Extrait:
“Ce qui va se passer c’est que le 3 et 10 avril était prévu des quart de finales aller retour avec les quatre premiers de chaque poule. Cela va se transformer en huitièmes de finale sec. Les huit premiers de chaque poule seront qualifiés et vous aurez un huitième de finale sec le 3 avril et un quart de finale sec le 10 avril. L’intérêt de cette formule est qu’elle permet de continuer cette coupe d’Europe. Puis ces matches perdus ou gagnés 28 – 00 sur tapis vert, ce n’était pas super. Donc ça permet de requalifier quand même les huit meilleurs de chaque poule. Nous, nous étions sur la voie de la qualification. Mais je pense à un club comme Exeter qui avait eu match perdu sans jouer contre Toulouse 28 – 00 et qui pouvait se retrouver éliminé et qui au moins va pouvoir repartir en huitièmes du finale puisqu’ils sont septièmes de leur poule.”
Il est soulagé de savoir que la compétition va tout de même pouvoir se poursuivre et probablement aller à son terme. Extrait:
“On aurait été maudit si en effet cette compétition avait été annulée alors qu’on était allé gagner à Northampton et que on avait fait le boulot contre Newport à domicile. Là on aurait pu dire qu’on avait été maudit. Mais là on est qualifié donc on va pouvoir jouer les huitièmes de finales.”
Il révèle ensuite les trois formules qui sont étudiées pour les huitièmes de finales. Extrait:
“La proposition de la Ligue était de croiser les poules 1er poule A contre 8ème poule B j’ai proposé qu’on fasse plutôt dans la même poule
car pour aller en quarts de finale il fallait finir dans les meilleurs de sa poule donc je trouve logique que le huitième de finale se joue à l’intérieur de la même poule. Il y a aussi une troisième formule c’est qu’il y a un classement qui sera fait de 1 à 16 ce qui donnerait encore une autre confrontation.”
Concernant les aides de l’Etat, il précise qu’elles ne sont pas suffisantes pour le moment. Extrait:
“On y voit un petit peu plus clair et on sait que malheureusement sur cette première aide du gouvernement – c’est déjà bien d’avoir une aide il faut les en remercier – mais quand on fait nos prévisionnels jusqu’à la fin de saison à huit clos, le pire des scénarios, on voit que l’aide éventuelle de l’Etat qui devrait nous être versée ne couvre que 20 à 30% de ce déficit, donc on s’inquiète encore de savoir s’il y aura une deuxième aide parce qu’il faut savoir que cette première aide portait sur septembre – décembre. Mais comme on redémarre janvier à huis clos on espère qu’il y aura une aide aussi pour janvier à juin.”
Il rappelle que tous les clubs du Top 14 sont actuellement en grand danger en raison de ces huis clos. Extrait:
“On le sait qu’on est tous en grand danger, certains plus que d’autres. Et vous avez vu il y a beaucoup de pudeur par rapport à ça parce qu’on refuse d’y croire quelque part. On se dit c’est pas possible, qu’il y a quelque chose qui va repartir et qu’on va voir du public en avril. Pour l’instant on tient de tous parce que on a tous des fonds propres et ça c’est une obligation de la Ligue qui nous est donnée en début de saison. Pour la plupart on a des PGE importants et parce qu’aussi les abonnés les partenaires continuent à la jouer solidaires.”
Laurent Marti ne le cache pas : l’UBB fait partie des clubs les plus en danger. Extrait:
“L’UBB aujourd’hui fait partie des clubs les plus en danger parce que c’est l’un des clubs les plus basé sur une économie réelle et on le sait tous que je n’ai pas la fortune de certains présidents milliardaires du top 14 et on n’est pas non plus adossé à une multinationale donc forcément on est très exposé avec un déficit prévisionnel dont je préfère taire le chiffre. On ne va pas laisser mourir ce club bien évidemment en revanche il faudra qu’il s’endette et qu’il rembourse sur plusieurs années. On reprendra l’augmentation de capital qu’on avait entamé et on va tout faire qu’il continue.”





