Lors d’un entretien accordé à Poulain Raffute sur Rugbyrama, l’ancien arbitre du Top 14, Alexandre Ruiz s’est confié au sujet de sa décision d’arrêter l’arbitrage pour intégrer le staff technique de Montpellier.
Lorsque Raphaël Poulain lui demande quel est le match qu’il a le plus mal vécu, Alexandre Ruiz n’hésite pas et évoque la demi-finale de Top 14 de 2016 entre le Racing 92 et Clermont, à Rennes.
Il avoue avoir vécu un moment terrible.
A l’issue de cette demi-finale qui a vu le Racing 92 se qualifier pour la finale du Top 14 contre Toulon à Barcelone, Alexandre Ruiz a reçu énormément d’insultes.
Ce n’est pas tout puisque certains ont même retrouvé sa mère et sa compagne sur les réseaux sociaux pour les insulter également.
Alexandre Ruiz raconte ce moment très pénible. Extrait:
“Un match que je n’ai pas le sentiment d’avoir raté mais un match qui m’a fait mal et qui a fait mal à mon entourage car parfois les gens sont méchants et sont allés plus loin que le raisonnable : c’est la demi-finale de Top 14 entre Clermont et le Racing 92 en 2016 à Rennes. Dans les prolongations avec l’interception de Kruger qui fait la passe à Imhoff, qui marque un essai et qui qualifie le Racing pour la finale du Top 14 contre Toulon à Barcelone.
On peut avoir des avis. Je me suis peut-être trompé sur une perception. En début de match je refuse un essai à Clermont en raison d’un avant entre Lapandry et Fofana. Laurent Cardona me dit directement qu’il y a en-avant mais je laisse l’action se dérouler, je regarde la vidéo et je décide de ne pas l’accorder. Sur la dernière action du Racing, c’était une passe main à main. Je l’analyse différemment.
Je m’étais ensuite éloigné de cette pression sur mes épaules. Mais les gens ont trouvé la mère de mes enfants et ma mère sur les réseaux sociaux. C’était des insultes. Je trouve que ça va au-delà des valeurs du rugby. Je déplore cela car on peut être en désaccord avec moi, on peut me déjuger, je permets les gens de le faire, c’est leur ressort personnel. Mais je n’accepte pas qu’on aille plus loin que le raisonnable. C’était très blessant pour ma famille, car ça a blessé ma mère et la mère de mes gosses. C’était violent, pas adapté et ça nécessitait du respect. Je n’ai pas le sentiment que les rapports se soient dégradés. Mais les réseaux sociaux permettent l’anonymat et l’insulte est facile. C’est plus facile de dire ce qu’on pense sur les réseaux sociaux qu’en face à face.”
