Le demi-de-mêlée du Racing 92, Maxime Machenaud s’est confié via Poulain Raffute sur Rugbyrama pour évoquer son avenir qui s’écrira à Bayonne.
Lors de cet entretien, le joueur Francilien n’a pas manqué de rendre un bel hommage à sa femme, Sophie, qu’il a rencontrée à l’âge de 17 ans. Extrait:
“On s’est rencontré très tôt avec ma femme puisque j’avais 17 ans. Elle m’a suivi tout au long de ma carrière. Elle a mis ses études entre parenthèses alors qu’elle a beaucoup d’ambitions professionnellement. Elle m’a suivi à Agen alors que c’était un moment difficile car professionnellement, ce n’était pas le meilleur endroit après avoir fait une école de commerce pour s’épanouir. Elle a quand même travaillé, elle a essayé d’avoir une vie professionnelle épanouie car c’était important pour elle. Quand elle a rejoint Paris, elle s’est dit qu’elle allait enfin pouvoir s’exprimer professionnellement, mais on avait aussi l’envie d’avoir des enfants. Elle a mis sa carrière de côté. Ma vie personnelle et ma vie familiale, c’est mon équilibre. C’est comme ça que je me sens bien sur les terrains. Ma famille c’est tout pour moi. Ce choix de Bayonne, on l’a fait ensemble avec les enfants car je pense qu’ils sont assez grands pour comprendre. Si je ne suis pas heureux sur le plan familial, ça se voit direct sur le terrain. C’est pour ça qu’on décide tout ensemble.”
Maxime Machenaud précise que sa femme fait énormément de sacrifices pour qu’il puisse avoir une belle carrière sportive. Extrait:
“Quand on n’avait pas d’enfants c’était plus difficile car les enfants te font relativiser sur beaucoup de choses quand tu rentres d’une défaite. C’est eux qui te redonnent le sourire très rapidement. Elle ne connait pas grand chose au rugby donc elle ne me parle pas de mes performances. Elle demande juste mon ressenti, si je suis épanoui et si je suis heureux. Après, elle sait que le rugby ça me prend à coeur. Je fais beaucoup de sacrifices pour le rugby et quand tu n’es pas récompensé, elle a mal pour moi. Elle m’aide beaucoup psychologiquement, elle sait quand elle doit venir me parler ou me laisser tranquille, quand je dois aller faire mon sport de mon côté. On se comprend très bien. C’est mon équilibre et c’est grâce à elle que j’ai réussi une belle carrière. Elle comprend tous les sacrifices que je fais car ce n’est pas facile de vivre avec un sportif de haut-niveau, surtout que je prends les choses très à coeur et je m’entraine beaucoup en dehors du terrain. Elle a réussi à comprendre tout cela et elle a mis sa carrière pro de côté. Depuis deux ans, je l’accompagne à monter sa propre entreprise pour que ce soit un équilibre maintenant.
Ce n’est pas tout le temps facile mais elle a compris pourquoi je faisais ces sacrifices. C’est elle aussi qui me régule au quotidien. Elle essaye de comprendre pourquoi je fais tout cela. Mais je sais que je ne suis pas facile au quotidien. Quand on part en vacances je pense toujours à mon alimentation et à mon entrainement. Je ne lâche jamais et ça peut être difficile pour elle. Je pense que les enfants m’ont fait énormément de bien de ce côté.”
Pour conclure, Maxime Machenaud explique ne pas être le plus grand bringueur et avoir besoin de rester proche de sa famille pour se sentir bien. Certains lui ont d’ailleurs reproché d’être trop sage. Extrait:
“Je suis très famille donc je me suffis à moi, mes enfants et ma femme. Parfois il faudrait que je m’ouvre davantage car on est dans un sport collectif. Mais depuis que j’ai mes enfants je reste beaucoup avec eux car je me sens bien avec eux. Les réseaux sociaux je m’en sers pour véhiculer pour image : à savoir un sportif de haut niveau qui fait beaucoup d’efforts pour avoir une carrière régulière. Je ne suis pas le plus grand bringueur. Certains ont pu me le reprocher à certains moments. Ils pensent que j’en faisais un peu trop et que j’étais dans l’excès. Ils avaient probablement raison. J’écoute, je partage aussi certaines choses. Mais j’ai ce côté professionnel qui m’intéresse à moi, c’est mon équilibre et ils sont capables de le comprendre.”
