L’ancien ouvreur du XV de la Rose, Jonny Wilkinson s’est confié via L’équipe pour évoquer le Crunch à venir, ce samedi après-midi à Twickenham.
Ce-dernier n’a pas manqué de dire le plus grand bien de la charnière Tricolore composée d’Antoine Dupont et Romain Ntamack.
Il explique pourquoi ces deux joueurs sont très importants pour le XV de France. Extrait:
“Ils sont capables de tout faire, il n’y a pas de limite. Mais ils sont aussi responsables de l’énergie d’un match, de la confiance de l’équipe. Et il y a quelque chose de plus important encore : les deux se connaissent très bien. À Toulon, à la fin de ma carrière, le rapport que j’avais avec Matt Giteau avait été très important, parce que pendant un match, ça devenait possible de jouer un petit match entre nous. Le but, bien sûr, c’était toujours de gagner. Mais avec un bon ami dans ces postes très proches, on se retrouve à jouer comme un jeu d’enfants : avec de l’excitation, un challenge l’un pour l’autre. C’est le secret de l’équipe, il y a une sorte de goût d’enfance dans cette équipe, le fait de jouer pour jouer, avec un bon ami. Même s’il reste la pression de la décision à prendre, il y a la permission d’aller jouer, et de jouer avec joie !”
Il ne manque pas d’encenser le capitaine Antoine Dupont. Extrait:
“Il est presque imbattable dans l’état d’esprit. Même s’il fait quelque chose qui ne marche pas, il le refait sans douter. Cette énergie conduit l’équipe. J’ai l’impression qu’il y a une voix en lui qui dit : “Ça va venir, c’est bon !” C’est hyper important pour un joueur à ce poste d’avoir ce niveau de confiance. Et il faut qu’il garde ça : que ce qui se passe autour de lui, ça ne l’atteigne pas à l’intérieur.”
Il dévoile ensuite les points forts de Romain Ntamack. Extrait:
“J’aime beaucoup la vitesse avec laquelle il joue. Il est pas mal partout, mais il arrive souvent à casser la ligne, il a une bonne influence sur l’équipe et sur chaque match qu’il joue. Il est capable de rester calme et passer un peu inaperçu. Un peu comme Dan Carter (ouvreur double champion du monde avec la Nouvelle-Zélande en 2011 et 2015), en fait ! Il fait juste ce qu’il faut et, à un moment donné, il explose et bang ! C’est fini ! C’est très important pour la longévité de sa carrière. Et ça rend la mission de l’adversaire très difficile pour le trouver, avoir un impact sur lui. Il faut qu’il continue à tenter des choses, comme Antoine, même si ça ne marche pas.”
Pour conclure, Jonny Wilkinson explique pourquoi il croit énormément aux capacités du sélectionneur Steve Borthwick de performer avec l’Angleterre. Extrait:
“C’est quelqu’un qui a envie de trouver un rapport humain avec ses joueurs, qui va transcender les questions de “qui joue, qui gagne…”. Il est là pour mettre en place une stabilité et une plate-forme pour que les joueurs puissent vraiment chercher plus haut. Il est calme, très intelligent. Comme joueur, il était minutieux, exigeant. Pour les détails, il n’y a personne de mieux que lui. Avec une bonne équipe autour de lui, joueurs comme adjoints, ça peut être la recette pour quelque chose de spécial.”
