Dans sa chronique diffusée sur Eurosport, Jean-Baptiste Lafond est revenu sur les derby du Top 14 qui se sont joués le week-end dernier.
Ce-dernier évoque une énorme réussite avec de grosses recettes et des stades pleins.
A lire ci-dessous :
“Les stades sont pleins avec ces derby. C’est un succès énorme avec de grosses recettes. A mon époque, s’il y avait 6 000 personnes c’était déjà énorme. Et là, je vois 40 000 personnes au Matmut, 40 000 à Anoeta, le Michelin plein à craquer, Jean-Bouin 15 000 personnes ! Je me dis que les joueurs ont bien de la chance de jouer devant tant de monde. Le monde entraine le monde. Et pour chaque joueur du Top 14 chaque semaine, c’est le Tournoi des Six-Nations.
Il y a du spectacle, il y a du jeu. Les “touche – mêlée, mêlée – touche” c’est terminé ! Le moindre turnover est exploité et est joué ! On profite du ballon ! Les terrains sont devenus des pistes d’athlétisme sauf à Bordeaux où les footeux vont retrouver leur terrain ravagé par les sangliers au Matmut.
C’était week-end de derby et ce sont des journées que je décalerais pour le boxing day car le public vient en masse. C’est la guerre des voisins. C’est la guerre de ceux qu’on connait et que l’on croise souvent. C’est la foule, c’est la joute, c’est la soule. Ce sont des tests-matches à l’intérieur du Top 14. C’est l’occasion de ramasser un max et de faire péter la recette, de faire du chiffre. Alors on délocalise. On délocalise Jean-Dauger à San Sébastien et on délocalise Chaban-Delmas au Matmut Atlantique. Tout est parfait, on va gagner, on va se régaler et on va faire du pognon. C’est le pouvoir de l’argent.
On va gagner deux fois : au tirage avec la recette et au grattage avec la victoire. Mais de temps en temps, il y a la mouche. La Rochelle a gagné à Bordeaux, a marché sur le pack de Bordeaux. Le Racing a gagné au Stade-Français et Pau a gagné à Anoeta. Ces équipes ont masseré depuis longtemps cette revanche. Elles avaient tout dans le thorax. Et quand il s’agit de ces matches à haute tension où la frontière est tenue entre ces équipes, c’est le mental qui fait la différence, c’est la tronche et le bulbe qui font la différence.”
