L’ouvreur Finn Russell va quitter le Racing 92 dès la fin de la saison actuelle afin de rejoindre le club Anglais de Bath.
A l’approche de la demi-finale de Top 14 à venir contre Toulouse ce vendredi soir, Finn Russell s’est confié via Le Parisien.
Il se souvient de son arrivée au Racing 92, il y a cinq ans déjà. Extrait:
“C’était plutôt excitant comme sensation. Je me lançais dans ce nouveau challenge, je découvrais un nouveau pays où j’arrivais seul. J’étais jeune, j’avais 25 ans. J’étais dans un hôtel avec Simon Zebo, plus bas sur la route du centre d’entraînement. Je crois qu’on était arrivés en retard, parce qu’on n’avait pas bien compris le planning du jour.”
Il affirme avoir changé depuis. Extrait:
“Mon style de rugby a changé. Je pense que je suis devenu un joueur plus tactique. Avant, je jouais, j’allais vers l’avant et je ne me souciais pas trop du reste. Je tente encore des choses sur le terrain, mais pas autant qu’avant. Tu vieillis, tu apprends, tu t’améliores : c’est ça, l’expérience.”
Depuis l’arrivée de sa gille en 2022, il indique avoir changé. Extrait:
“Maintenant, j’ai une fille, donc avec son arrivée, j’ai dû changer. J’ai bien profité de la vie, là je suis passé à autre chose. Mais j’ai fait pas mal de choses et j’ai plein de bonnes histoires grâce à cette période.
En fait, je n’ai pas vraiment choisi. Ma compagne est tombée enceinte, donc j’ai dû changer. Tes responsabilités évoluent quand tu as un bébé. Les jours de repos sont vraiment des jours de repos. Tu ne viens pas au club pour t’entraîner, tu restes avec ton enfant. Après le match, tu ne files pas avec ta femme dîner en ville et profiter de Paris, tu penses au bébé et à son rythme. Grandir et avoir une famille, ça te fait changer.
Les nuits sont plus courtes, mais je dors mieux après les matchs car je ne sors plus faire la fête jusqu’à 6 heures du matin (sourire). Donc on va dire qu’elles sont plus courtes mais que le sommeil est meilleur. Pour être sérieux, elle dort pas trop mal. Et une ou deux nuits avant mes matchs, je vais dormir dans une chambre séparée. Ma compagne pratiquait l’heptathlon, donc elle sait ce que demande le sport de haut niveau.”
Dans la foulée, Finn Russell a expliqué sa décision de quitter le Racing 92 et rappelle que sa priorité était pourtant de rester au Racing 92. Extrait:
“Je voulais rester ici, mais ça n’a pas pu se faire. Bath m’a présenté un nouveau challenge, et je me suis dit que le changement pouvait aussi avoir du bon. J’ai parlé avec l’entraîneur, des joueurs, j’ai vu l’équipe qu’ils pouvaient monter pour les trois prochaines saisons (il a signé jusqu’en 2026) et j’ai trouvé ça attirant. On est tristes de quitter la France, même si ça va nous permettre de rentrer au Royaume-Uni et que je découvre un nouveau championnat.”
Il ne cache pas que l’aspect financier a été très important dans sa décision. Extrait:
“L’aspect financier a joué, bien sûr. Ici, on me proposait de baisser mon salaire à cause des contraintes du salary cap. À Bath, je serai « marquee » (son salaire d’un million d’euros par an ne sera pas pris en compte pour le salary cap), donc ça ira. Mais ce n’est pas juste ça. J’ai accroché avec le coach, le projet est intéressant, c’est un tout. Je vais y passer trois ans, et peut-être qu’on reviendra après en France. Je ne sais pas si ça sera au Racing, j’aurai 33 ans et beaucoup de choses peuvent se passer d’ici là. J’aimerais que ma fille puisse revenir ici, aller à l’école en France et apprendre le français.”
