Le manager de Bayonne, Grégory Patat s’est confié en conférence de presse à l’issue de la défaite de ses joueurs contre Toulon à Mayol, samedi soir.
Il refuse d’entendre que Toulon évoluait avec son équipe bis ou ter.
Selon lui, c’est manquer de respect aux joueurs alignés.
Il analyse la défaite des siens contre le XV de la Rade. Extrait:
“Arrêtez de dire équipe bis ou ter ! C’est manquer de respect par rapport aux joueurs en place. Il manquait 13 joueurs à Toulon, nous il nous en manquait 8. C’est la réalité de ce début de championnat. On ne peut pas espérer mieux en manquant de maîtrise quand on a le ballon. On voulait gagner la guerre des rucks mais Toulon nous a mis trop de pression dans le jeu au sol, on n’a pas suffisamment tenu le ballon et on ne les a pas mis mal à l’aise.
Aujourd’hui, on voit qu’il y a un super état d’esprit dans l’équipe, la défense est en place, on prend un essai casquette mais ça fait partie du jeu. On doit maîtriser mieux notre jeu. Dans l’occupation on n’était pas trop mal, on a respecté le plan de jeu, de ne pas trop se découvrir dans notre camp. Mais le paradoxe c’est que lorsque nous avions la possession, on a perdu quatre ballons sur le premier temps de jeu. Tu ne peux pas t’imposer à l’extérieur.
On attaque trop large la zone et on se coupe du soutien. Il y a du 50 – 50 entre le mec qui conteste et le mec intérieur. Ils ont mis de l’agressivité dans cette zone et je vais analyser cela dans la semaine. On savait qu’ils allaient nous chacailler les mauls, c’est leur ADN et on savait qu’il allait y avoir de l’intensité dans le jeu au sol.
Le but c’était de les amener là-dedans car ils ont repris plus tard que nous et il leur manque des leaders. A la mi-temps on était seulement à 6 – 0. Mais en seconde mi-temps, on n’a pas réussi à prendre l’ascendant. Puis un joueur nous a fait mal quand il est rentré. Baptiste Serin a amené son expertise, sa science du jeu, il nous a mis à mal derrière notre défense avec son coup de pied. Ca nous a mis en difficulté.
Je n’ai rien à reprocher à mes joueurs, les 23 ont répondu présent, mais on a manqué de justesse technique et on a eu trop peu de ballons portés pour les mettre à mal. On en fait un très bon en fin de match mais on n’est pas récompensé. Avec plus de connexions, on aurait pu appuyé dans certains secteurs.
L’essai casquette ? Depuis l’école de rugby on entend qu’il faut suivre le ballon lors d’une pénalité. Il faut éviter ce style de faute car c’est impardonnable. Mais c’est la réalité d’aujourd’hui et je pense que l’on pouvait faire mieux dans le jeu même avec cet essai casquette pour aller les chercher dans le résultat.”
