Samedi soir, l’arrière ou ouvreur international Français Thomas Ramos a offert la victoire au XV de France grâce à une pénalité réussie à la dernière minute de jeu, contre l’Angleterre.
Interrogé via Le Parisien, le joueur du Stade-Toulousain a accepté de revenir sur ce coup de pied de la gagne.
Il évoque une pénalité de rêve. Extrait:
En tant que buteur, c’est vrai que c’est la pénalité que l’on rêve de pouvoir avoir dans un match. Après, c’est bien de rêver, mais il faut surtout la mettre. Car sinon, tu passes vite du possible héros à celui qui fait perdre son équipe. À l’entraînement, quand on travaille les coups de pied, on se fait parfois des scénarios sur le dernier en se disant que celui-ci est particulièrement important. Ça aide à faire diminuer un peu la pression, quand on se retrouve après dans ce genre de cas en match.
Maxime Lucu voulait tenter la pénalité. Mais Thomas Ramos ne lui a pas laissé le choix. Extrait:
Du moment que je suis sur le terrain et à 100 %, c’est moi qui prends les trois points. Max était frais, c’est un bon buteur de loin, mais on n’en a pas discuté. Il a peut-être dit au bord que si moi je ne le sentais pas, il pouvait la prendre. Maintenant, ça m’est déjà arrivé de taper des pénalités de loin. J’ai l’habitude. En plus, avec l’adrénaline à ce moment du match, je savais que je pouvais avoir la distance. Il fallait ensuite régler la précision.
Il indique ne pas avoir eu peur de rater la pénalité, lui qui a effectué un 7/8 lors de cette rencontre. Extrait:
J’ai fait plutôt abstraction de ça. Déjà, ça n’est pas du tout la même pénalité. Et, au moment où je la loupe, je sais pourquoi : je ne rentre pas bien dans le ballon, et je le prends mal. Là, à 50 m, je sais que ça va aller car je vais mettre la puissance.
En début de match, je passe déjà la même. Mais disons que dans l’idée, je la considère plus comme une pénalité bonus, qui permet de bien rentrer dans la rencontre, et je la tente sans pression. Après, face aux poteaux, il suffit avant tout d’être droit.
Il explique comment il se prépare pour taper une telle pénalité. Extrait:
Je fais totalement le vide, et je tire. Je n’ai même pas le souvenir d’avoir pensé que le match allait se gagner sur ça. Ce qui m’aide aussi, c’est que j’ai eu du temps entre le moment où l’arbitre siffle la faute et le moment où je vais effectivement la tenter. Ça m’a permis de récupérer, de souffler un peu, et de me mettre pleinement dedans. Là, si tu ne fais pas le vide, tu repenses justement à cette pénalité loupée avant et à des choses qui peuvent te perturber.
Une fois la pénalité réussie, il souhaite surtout que son équipe se concentre pour la réception du coup de renvoi. Extrait:
Quand je la passe, je me dis que l’objectif maintenant, c’est de récupérer et de sécuriser le ballon sur leur engagement. Je pense qu’ils auraient aimé taper plus court que ce qu’ils ont fait à ce moment-là. Dans la semaine, on avait justement travaillé leurs renvois courts, et on avait anticipé une manière de se positionner à la réception différente. Du coup, j’appelle vite un ou deux joueurs pour qu’ils se replacent, mais je vois que tout le monde avait retenu le principe. Puis, les Anglais tapent ce ballon, un peu plus loin que leur idée principale donc, et ça me donne le temps de venir la prendre sans pression. Après, tu fais deux rucks, tu dégages, et le match se finit.
