Le manager du Stade-Toulousain, Ugo Mola s’est confié en conférence de presse ce jeudi après-midi pour évoquer la finale de Top 14 contre Bordeaux-Bègles, programmée vendredi soir au Stade Vélodrome de Marseille.
Ce-dernier est dans un premier temps revenu sur la victoire remportée contre La Rochelle en demi-finale. Extrait:
La demie étant le match précédant la finale, il y a toujours ce sentiment partagé entre le résultat et la prestation rendue. Dans le jeu au sol par exemple, nous avons eu du mal. Plus par excès d’engagement et un manque de maîtrise de nos gestes. Cela nous a alerté, surtout que l’UBB est une belle équipe dans ce secteur donc il va falloir s’améliorer. Mais normalement, c’est réglé.
Il a ensuite parlé du parcours effectué par Bordeaux-Bègles. Extrait:
Bordeaux sort de deux matchs pas simples à gérer stratégiquement parlant. Le Stade français arrive toujours à te mettre la pression avec une envie de gain de territoire. Ils se sont sortis d’un piège, ce qui n’était pas simple. L’UBB est aussi l’équipe qui joue le plus au pied en championnat. Pour ce qui est des enseigements, on se connaît tous par coeur donc on s’est peu préoccupés de notre adversaire. On s’occupe de nous en sachant qu’il faudra répondre présent dans certains secteurs clés.
Le mystère demeure autour de la présence de Jalibert et Tameifuna pour cette rencontre. Ugo Mola réagit. Extrait:
Je viens de vous dire à l’instant qu’on ne se préoccupait pas de notre adversaire donc la compo… De notre côté aussi, nous avons eu des “pétés”. Matthis Lebel, Piula Faasalele, Cyril Baille… Nous avons eu notre lot comme les autres. Pour ce qui est du bluff, avec une composition annoncée la veille c’est difficile d’en faire. Il y a quelques années, ça fonctionnait encore, aujourd’hui je ne suis plus sûr. De notre côté, nous voulons des joueurs à 100 %, aucun joueur qui n’est pas en pleine possession de ses moyens ne prendra la place d’un mec bien apte.
Il se confie ensuite sur les absences d’Emmanuel Meafou et de Cyril Baille. Extrait:
Il est vrai que certains joueurs majeurs de notre pack vont manquer à l’appel. C’est un manque d’expérience qu’il va falloir combler mais on a travaillé toute la saison avec des jeunes mecs qui ont gagné le droit d’être là. Dans une finale, le jeu d’avants est toujours important mais l’an dernier, on a gagné contre La Rochelle en étant défaillants dans certains secteurs… Et il y a aussi, bien évidemment, ce jeu qu’on va essayer de produire. Une finale Toulouse – UBB, c’est aussi l’occasion de voir deux équipes qui veulent déplacer le ballon.
Il concède que Toulouse a un petit avantage sur l’UBB : l’expérience des finales. Extrait:
Il transpire dans l’équipe certaines choses et notre culture du club nous a permis de gagner de nombreuses finales. L’UBB est un nouveau club, mais pas Bègles, qui a beaucoup gagné avec des générations magiques. Ces dernières années, l’Union Bordeaux-Bègles s’est battue pour se faire une place et le mérite revient à Laurent Marti et ses équipes. L’expérience des uns contre l’inexpérience des autres, ce serait trop simple de ne parler que de ça avant ce match. Ce sera notre quatrième finale de Top 14, donc on aura peut-être un léger avantage pour appréhender l’évènement et jouer notre rugby. Personnellement, avec les doutes et les inquiétudes, j’ai l’impression que c’est ma première finale. Tout le monde a son lot de doutes. Cela fait partie du rugby.
Il refuse d’affirmer que Toulouse est invincible. Extrait:
Mon job, c’est de rappeler que tout est fragile et que tout peut très vite s’arrêter. Maxime Médard nous a par exemple envoyé un message en nous rappelant qu’après 2012 et avant 2019, il a dû attendre sept ans pour de nouveau gagner. Charlie Faumuina est passé nous voir cette semaine, tout comme Elstadt. Les joueurs ont envie de passer du temps ensemble, et c’est aussi ça la phase finale. Faire 20 000 bornes pour voir un match quand tu as fait ça toute ta vie, c’est un signe fort. Ce sentiment d’invulnérabilité se nourrit par le fait de se rendre compte à chaque qualification, de ce que nous accomplissons.
Pour conclure, Ugo Mola ne manque pas d’encenser son groupe. Extrait:
À Toulouse, il y a eu quelques générations exceptionnelles ces 30 dernières années. Guy Novès a dirigé pendant plus de vingt ans la crème de la crème du rugby et j’ai cette chance aujourd’hui. Ce qui est vrai, c’est que dans le rugby moderne, la concurrence évolue tout le temps. Cela n’a jamais été aussi dur de gagner le Top 14. Le niveau augmente chaque année et c’est un feuilleton qui ne s’arrête jamais.
Et pour tout vous dire, cette génération, je la trouve surtout exceptionnelle dans l’attitude. Je juge souvent un peu plus l’intention que l’action et j’entraîne des mecs qui sont incroyables. Est-ce qu’ils marqueront l’histoire du club à jamais ? Je leur souhaite mais je pense qu’il manque encore quelques titres (rires). Il en manque encore un peu…
