Serge Blanco : “Un club de Fédérale 1 a-t-il besoin d’autant de joueurs étrangers ?”

L’ancien international Français Serge Blanco s’est confié via Midi Olympique.

Ce-dernier a notamment évoqué les prochaines élections à la présidence de la Fédération Française de Rugby.

Selon lui, l’avenir de la Fédération ne peut pas reposer sur un seul ho mme.

Il l’affirme : le rugby amateur est actuellement en souffrance. Extrait:

“Je crois que l’avenir de la FFR ne peut pas reposer sur un seul homme, qu’il se nomme Pierre, Paul, Jacques ou Serge. Il faut aimer le rugby et composer une équipe solide, où chacun a son domaine de compétences.

Le rugby amateur est en souffrance. On manque de bénévoles, de grands présidents. Auparavant, les présidents étaient de vraies personnalités, restaient à vie au chevet de leurs clubs. Aujourd’hui, la durée de vie d’un président, c’est un seul mandat. Les responsabilités qu’ils endossent sont énormes : tu as un accident, tu charges ; tu as un blessé, tu charges et finalement, tout le monde a peur de devenir dirigeant ! Il faut aménager un contexte plus favorable, épanouissant, qui ne décourage pas les bénévoles potentiels.”

Dans la foulée, il se demande si un club de Fédérale 1 a vraiment besoin de recruter autant de joueurs étrangers qu’actuellement.

Il se pose des questions sur la santé du rugby Français. Extrait:

“Un club de Fédérale 1 a-t-il besoin d’autant de joueurs étrangers ? Ou doit-il plutôt être le phare d’une ville, d’un village et aider les jeunes du cru à devenir des hommes en les aidant à trouver un boulot ? Le rugby amateur, c’est ça et pas autre chose. A mon époque, il n’y avait pas un rugbyman au chômage !

Le but du rugby, c’est de sublimer la vie des gens, de l’enrichir. J’ai aussi l’impression qu’il faut revoir la répartition géographique des poules : les déplacements sont trop longs, trop coûteux… A Biarritz, une équipe de Minimes peut coûter 12 000 euros à l’asso pour un week-end de tournoi. Est-ce bien raisonnable ? Suis-je obligé de loger mes jeunes à l’hôtel et les ramener chez le eux le dimanche soir ? Ce n’est pas sain…”