Le Racing 92 a décidé, cette semaine, de renforcer son règlement intérieur.
L’objectif ? Mieux accompagner les joueurs et éviter les débordements extrasportifs.
Interrogé via L’équipe, le président du Racing 92, Laurent Travers a évoqué cette modification de règlement. Extrait:
Notre règlement intérieur est peut-être différent de celui d’autres clubs. Nous avons échangé à ce sujet avec les joueurs, on l’a partagé avec eux. Des choses avaient déjà été mises en place depuis la saison dernière mais nous ne les avions pas forcément communiquées. Nous n’avons pas attendu les événements de cet été pour agir.
Nous sommes dans un club professionnel. Et on sait très bien que nous ne sommes à l’abri de rien. Il est hors de question de donner des leçons à qui que ce soit. On sait qu’à tout moment des choses peuvent arriver parce qu’on est dépendant les uns des autres lorsque l’on vit en groupe. Quand tu t’engages dans un club professionnel, tu as des avantages mais aussi des devoirs.
Un joueur représente sa famille, son club, ses coéquipiers, ses partenaires et ses supporters. À partir de là, il y a donc des devoirs. C’est ce que l’on a expliqué à l’ensemble des joueurs. Quand on choisit d’être sportifs de haut niveau avec ses avantages et ses contraintes, il faut l’assumer. On ne peut pas tout avoir. D
ans le monde sportif professionnel, des substances sont interdites. Elles peuvent être considérées comme du dopage. Là aussi, on en a parlé avec les joueurs. Dans notre règlement intérieur, il est indiqué que lorsque l’on prend des produits dans l’enceinte du club, il faut d’abord avoir la validation du médecin du club. Parallèlement, on se doit de les informer sur le côté négatif et dangereux de ces produits, ce qu’ils engendrent. Ils peuvent prétendre que ces produits améliorent la performance mais il est important qu’ils connaissant les effets négatifs les effets à moyen et long terme sur le corps humain.
L’éducation et l’information doivent d’abord se faire chez les plus jeunes, au centre de formation. Avec l’approbation des joueurs, la direction du club a instauré d’autres règles au sein du club. Nous savons que de la drogue et d’alcool peuvent circuler dans un effectif pour le côté festif et nous avons décidé d’effectuer des tests par tirage au sort deux fois par mois sur quatre joueurs, centre de formation y compris. À la fois pour les jeunes et les professionnels.
Nous l’avions déjà mis en place la saison dernière et nous l’avons renforcé depuis cet été. Des intervenants extérieurs viennent échanger avec l’effectif pour leur communiquer les risques encourus sur la violence, le dopage, la santé, etc. Et c’est sans doute beaucoup plus impactant et parlant pour le joueur que si ça vient de l’entraîneur ou du président. Encore une fois, c’est un vrai travail d’accompagnement auquel les joueurs ont adhéré.
Il l’affirme : le fléau de la drogue est de partout et les clubs de rugby doivent faire attention. Extrait:
Le fléau qu’est la drogue est partout, et pas seulement dans le sport professionnel soumis à des contrôles. Cela concerne l’ensemble de la société. Il est important que nous ayons un rôle d’éducation mais aussi d’accompagnement auprès de l’ensemble de nos effectifs. Nos joueurs ont pris conscience que le but est la prévention et non la sanction.
Quand on met des radars sur le bord de la route, c’est pour éviter des accidents. C’est dans ce sens que nous voulons éviter les accidents. Même en faisant tout ça, nous ne sommes pas persuadés qu’il ne se passera rien. Notre rôle de responsables est d’éduquer et accompagner.
