Interrogé via Midi Olympique ce dimanche, l’ancien international Français Abdelatif Benazzi a annoncé qu’il allait se présenter à la candidature de World Rugby.
Il explique son choix. Extrait:
Déjà, il faut remporter les élections fédérales le 19 octobre et conforter, auprès des clubs, les projets que nous avons mis en place à la fédé, depuis que Florian Grill en est le président. Pour cela, on a besoin de la confiance des clubs amateurs. Ça, c’est la première certitude.
Vu que le calendrier électoral de la fédération se chevauche avec celui de World Rugby, nous avons dû prendre une décision (concernant l’instance internationale, N.D.L.R.) avant le scrutin d’octobre et effectivement, je suis aujourd’hui candidat à la présidence de World Rugby. […] Cet automne, on arrive à la fin des deux mandats de Bill Beaumont (le président en place depuis 2016, N.D.L.R.).
Pour lui succéder, les candidatures sont ouvertes et déjà, l’ancien Wallaby Brett Robinson (54 ans) s’est porté candidat. Nous avons dernièrement lu son manifeste. L’Italien Andrea Rinaldo et l’Écossais John Jeffrey (actuellement vice-président de World Rugby, N.D.L.R.) se sont eux aussi déclarés.
La France vient d’organiser deux évènements majeurs : la Coupe du monde 2023, qui a énormément bénéficié à World Rugby ; et les Jeux Olympiques, qui ont offert au jeu à 7 une vitrine exceptionnelle, avec des pics à plusieurs millions de téléspectateurs sur certaines rencontres. Tout cela a contribué à booster le rugby mondial et ses revenus.
Pour autant, cela reste insuffisant et beaucoup de grandes nations, beaucoup de régions souffrent encore financièrement : elles finissent chaque saison internationale avec 6 ou 8 millions d’euros de déficit. La France se demande donc comment aider, comment participer à ces discussions autour du développement et de la consolidation du rugby sur la planète.
Pour que notre pays, l’une des grandes nations de ce jeu, retrouve un siège à la table de World Rugby, il y a deux options. Soit on se présente au comité exécutif de World Rugby, qui recèle seulement deux postes pour le Nord et où siègent déjà l’Irlande et l’Angleterre, des pays avec lesquels nous avons ces derniers mois énormément travaillé sur beaucoup de dossiers : existe ainsi une vraie proximité avec ces fédérations sur le sujet de la Coupe des Nations, de la sécurité des joueurs, du partage des richesses et du développement de ce sport.
On ne veut donc pas entrer en combat avec ces pays-là et naturellement, on ne briguera pas ces deux sièges. Si nous voulons avoir un pouvoir d’influence sur les grandes décisions à venir, il faut donc aspirer au poste de chairman, auquel je suis désormais candidat.
D’abord, nous devons discuter avec le comité des 6 Nations pour savoir si celui-ci soutiendrait un, deux ou trois candidats le jour de l’élection, sachant que si le Nord présentait autant de candidats, ce serait in fine pénalisant pour lui. Ces prochains jours, un manifeste présentant mon programme sera aussi envoyé à toutes les nations et régions votantes.
