Bordeaux-Bègles s’apprête à affronter Exeter en Champions Cup, ce week-end à l’occasion de la 3ème journée de la compétition Européenne.
L’arrière international Français de l’UBB, Romain Buros s’est confié via Midi Olympique sur cette rencontre très importante.
Il est conscient que la lutte avec Toulouse sera très rude pour terminer à la première place de la poule. Extrait:
On sait que Toulouse a l’ambition de gagner tous ses matchs et nous savons que pour être compétitif en Champions Cup le plus longtemps possible, il faut recevoir au maximum donc nous cherchons à nous qualifier à la meilleure place possible. L’objectif est donc d’essayer de l’emporter à Exeter, avec le maximum de points possibles, mais nous savons que gagner en Angleterre n’est jamais chose facile même si les Chiefs ne semblent pas être dans des conditions idéales cette saison.
En nous retrouvant dans la poule de Toulouse, nous savions que la barre serait haute. Il est certain que le Stade toulousain a le désavantage cette saison de se déplacer en Afrique du Sud mais nous tablons sur une victoire des Toulousains face aux Sharks vu l’effectif qui est parti là-bas. À nous d’engranger le maximum de points possible.
Selon lui, ce match contre Exeter ressemble à un match piège pour l’UBB. Il explique pourquoi. Extrait:
Tout à fait car c’est une équipe qui joue au rugby et qui peut même très bien jouer au rugby. Les Chiefs n’ont pas gagné beaucoup de matchs cette année mais ils perdent toujours sur un petit écart, mis à part contre Toulouse. C’est un match qu’il faut aborder très sérieusement car nous pourrions être surpris, d’autant plus que nous savons que nous sommes capables de nous mettre un bâton dans les roues quand nous sommes dans une spirale favorable.
Nous avons donc été très concentrés pendant toute cette semaine d’entraînement. Il va falloir maintenant être bons le jour du match, et dès l’entame, parce que c’est une équipe qui met du rythme. Il ne faudra pas nous faire surprendre, d’autant plus que les conditions ne sont jamais faciles là-bas, avec généralement beaucoup de vent.
Il réagit au fait que l’UBB reste sur sept victoires consécutives, toutes compétitions confondues. Extrait:
J’ai la sensation que le début de la Champions Cup nous apporte une sorte d’excitation avec un jeu qui nous correspond bien. Ça amène beaucoup d’émulation dans le groupe car nous sommes aussi obligés de faire des rotations et donc tout le monde a envie d’avoir le plus de temps de jeu possible. C’est un tout mais la Champions Cup y fait beaucoup.
Chaque match est ultra-important et doit être remporté. C’est peut-être moins le cas en Top 14 car dans un championnat aussi long, tu sais que tu ne gagneras pas tous les matchs donc tu regardes à plus ou moins long terme. Si tu perds un match en Top 14, tu sais que tu auras d’autres chances. Ce n’est pas le cas en Champions Cup, avec seulement quatre matchs pour définir un classement très important pour les phases finales.
Romain Buros s’est ensuite confié sur sa blessure contractée avec le XV de France lors de la dernière Tournée d’automne, contre les Blacks.
Il ne le cache pas : cette blessure a été difficile à accepter. Extrait:
La blessure a été difficile à accepter car ce n’était qu’une béquille. Généralement, cela entraîne une indisponibilité d’une ou deux semaines et c’est réglé. Il y a eu une complication et il a fallu que je l’aborde comme une blessure classique où tu dois tout faire revenir du mieux que tu peux.
À Paris, j’avais surtout envie de bien faire, sans être excité outre mesure ni soulagé, car cela fait partie de notre quotidien d’être parfois blessé, ou à l’écart du groupe sur des longues périodes. J’avais seulement envie de garder le niveau affiché par mes coéquipiers sur le terrain car l’équipe était performante depuis quelque temps sans moi. Mon objectif était d’être au moins au niveau des autres.
Il explique pourquoi sa blessure a mis plus de temps que prévu pour être soignée. Extrait:
Le lundi et le mardi, j’avais l’objectif de jouer contre l’Argentine et le jeudi après avoir fait des examens au club, il y avait une ponction à faire avec l’obligation d’immobiliser un petit peu pour être sûr que le sang ne revienne pas, sur une durée qu’il était impossible à évaluer à l’avance. Après, cela reste une petite blessure, qui n’est pas douloureuse.
Il faut se mettre à la place des joueurs qui ont des vraies longues blessures qui peuvent les faire souffrir. Cela permet de relativiser très vite. Pendant une semaine, ma jambe était immobilisée donc je ne pouvais vraiment rien faire. Après, j’ai fait le parcours classique d’un blessé, avec de la musculation du haut du corps, on travaille tout ce que l’on peut travailler, en évitant la crainte d’aggraver la blessure.
Il précise que la Tournée d’automne reste un excellent souvenir pour lui. Extrait:
Bien sûr. Ce serait difficile de dire le contraire. Cela faisait un moment que j’avais l’objectif d’être international. C’est arrivé, qui plus est contre les Blacks au Stade de France avec une victoire à la clé. C’était difficile de rêver mieux. Maintenant, je reste un international avec qu’une seule sélection donc forcément que j’ai encore de l’appétit et que j’espère un peu plus.
Il ne cache pas avoir été très frustré par cette blessure. Extrait:
Elle était forcément présente car j’ai pu voir des matchs où l’équipe jouait plutôt très bien, notamment ceux de Champions Cup. C’est une période qui avait été plutôt bénéfique pour moi la saison dernière donc j’aurais voulu de nouveau y être. Après, j’étais aussi très content pour les copains, pour l’équipe, et même personnellement, car je sais que ça laisse entrevoir une fin de saison assez excitante.
Questionné sur son avenir international, il préfère ne pas s’enflammer. Extrait:
Il m’est difficile de viser trop loin car je ne suis qu’un néo-international qui n’est clairement pas installé dans le groupe France. Je veux performer avec mon club et, après ce n’est pas moi qui fait les choix. Donc je ne vais pas me mettre la pression par rapport à ça.
