Ce mardi matin, la justice a décidé de rejeter les demandes de remise en liberté de Denis Coulson, Loïck Jammes et Rory Grice.
Ainsi, les trois anciens joueurs Grenoblois, condamnés pour viol, vont rester en prison en attendant l’appel de leur procès.
Interrogé via Midi Olympique, l’avocat de Loïck Jammes, Maître Denis Dreyfus S’est confié.
Il explique pourquoi l’avocate générale a décidé de ne pas accorder cette remise en liberté aux trois joueurs. Extrait:
Je n’ai pas la motivation exacte au moment où je vous parle. Mais je sais que l’avocate générale, à l’audience, a évoqué le « trouble à l’ordre public. » Elle a dit que l’opinion publique ne comprendrait pas qu’après un tel verdict, rendu en décembre, des gens soient remis en liberté deux mois plus tard. Lors de l’audience, je lui avais dit de se garder de l’opinion publique, car on est mal parti si on va par là.
Je lui avais dit que son devoir était de remettre les trois mis en cause dans la situation de la présomption d’innocence, puisque, du fait de l’appel, rien n’est définitif. On sait aussi que les trois hommes ont été placés sous contrôle judiciaire pendant sept ans et demi, que cela n’a posé aucun problème et que rien ne laisse penser que la situation serait différente s’ils étaient remis en liberté.
Nous ne sommes pas ici sur un appel relatif au quantum des peines, même si elles ont été lourdes. Mais la question qui est la nôtre, c’est la culpabilité ou la non-culpabilité des trois hommes, dans un dossier très particulier, avec la notion de consentement ou de perception du consentement. Un débat très délicat.
Pour conclure, il évoque les conditions de détention des trois joueurs. Extrait:
De ce côté-là, on peut dire que les choses se passent aussi bien que possible. L’administration pénitentiaire a fait en sorte qu’ils puissent être en cellule tous les trois ensemble. C’est important pour le moral. Et Loïck Jammes peut travailler, car il a un CAP de menuisier. Il occupe son temps efficacement en effectuant des tâches manuelles.
