Le manager du LOU Rugby, Karim Ghezal s’est longuement confié via Le Progrès.
Sous contrat avec Lyon jusqu’au mois de juin prochain, le technicien Français ne sait pas encore de quoi sera fait son avenir.
Interrogé sur son avenir justement, Karim Ghezal n’a fermé la porte à aucune possibilité.
A lire ci-dessous :
« Même si j’ai été formé dans le Gers à l’Isle-Jourdain et que j’ai pas mal bougé dans ma carrière de joueur, j’ai toujours eu beaucoup d’affect pour le LOU. C’est ici que j’ai fini ma carrière de rugby en 2016. J’ai basculé comme entraîneur avec Pierre Mignoni dans la foulée. Il y a eu le maintien, qui était important et historique en 2017, puis les demi-finales en 2018 et 2019.
J’ai quitté le LOU pour l’équipe de France après la demi-finale perdue contre Clermont à Bordeaux avec un goût d’inachevé. Je m’étais alors promis de revenir. J’ai beaucoup de reconnaissance par rapport au club qui m’a laissé partir pour vivre quelque chose qui était pour moi un rêve : représenter mon pays. Je ne l’ai pas fait en tant que joueur, mais je l’ai fait en tant qu’entraîneur. Par rapport à mon père, mon histoire, ma famille, c’était important. J’ai eu la chance de vivre 44 fois la Marseillaise.
Mais au fond de moi, j’avais toujours ce rêve de revenir au LOU pour être champion de France. Je suis finalement revenu en passant par Paris. Au LOU, j’ai été joueur, entraîneur adjoint et là je reviens avec un rôle de numéro un. Ça montre aussi qu’on peut évoluer dans le temps, qu’on peut continuer à progresser. Je suis revenu tout seul pour une mission qui est assez précise : le maintien. Elle peut être assimilée à une opération commando au cours de laquelle je me mets en danger, sans filet.
Mais quand tu es compétiteur, tu ne regardes pas la difficulté de la tâche. Tu t’engages à fond dans la mission, sans penser à l’avenir.
Aujourd’hui, je ne sais d’ailleurs pas encore où je serai la saison prochaine. Si je dois repartir dans un projet à plus long terme, j’aurais besoin de connaître les moyens humains, financiers, l’objectif et la vision du club. Je les confronterais alors à ma vision personnelle. Mais pour l’instant, je suis focalisé sur ma mission commando. Mais le LOU est ma priorité. J’ai envie de sauver le club, et plus si affinités… »
Si Yann Roubert était élu président de la Ligue Nationale de Rugby, il quittera son poste de président du LOU Rugby.
Karim Ghezal évoque le sujet. Extrait:
« Une chose est certaine, je ne veux pas être président à sa place. (rire) Yann a fait douze ans au LOU. J’ai beaucoup de reconnaissance. Aujourd’hui, il se présente à la Ligue. C’est un choix mûrement réfléchi. Il sait qu’il ne sera plus président du LOU s’il est élu.
Si demain on doit discuter de ma prolongation de contrat au LOU, je demanderai quels sont les moyens humains et financiers pour avoir une équipe compétitive. Est-ce que le LOU a l’ambition d’être champion ? Quel sera mon rôle de décision ? Est-ce que je peux choisir les joueurs pour le recrutement ? Les gens avec qui travailler dans le staff ?
Si cette discussion-là arrive, il y aura forcément besoin d’avoir des réponses à ces questions. On se mettra autour d’une table. »
