Le Stade Rochelais est en pleine crise.
Les Maritimes n’arrivent plus à renouer avec la victoire et sont sortis du top 6.
Ce samedi, les hommes de Ronan O’Gara défieront le Stade-Français Paris à l’occasion de la 18ème journée du Top 14.
Interrogé via Midi Olympique, il revient sur la défaite concédée à domicile contre le Racing 92. Extrait:
Le ressenti était le même après la vidéo. Sur l’engagement, on est passés à côté de ce match, au moins sur les quarante premières minutes. On essaie de travailler, de trouver des solutions, de comprendre pourquoi. On a rebondi cette semaine. On a besoin de basculer sur le match ultra important de ce week-end. On se déplace chez le Stade français qui est dans une position délicate. Peut-être même plus délicate que la nôtre.
Il ne le cache pas, l’ambiance est pesante au sein du groupe Rochelais. Extrait:
C’est sûr que l’ambiance est pesante. J’essaie d’apporter de la gaieté. On a besoin aussi un peu de ça pour continuer à avancer. Forcément, c’est toujours délicat d’essayer d’être « joyeux » dans ces périodes-là. On évite de tous arriver la tête baissée. Si on ne se parle pas et qu’on fait tous la gueule, ça va être compliqué d’avancer jusqu’à la fin de cette saison. On essaie aussi de trouver du positif et de continuer à bien vivre pour bien s’entraîner et pour performer le week-end.
Il tente d’expliquer pourquoi le Stade Rochelais fait preuve de manque d’engagement depuis quelques semaines. Extrait:
L’engagement, ça part tout d’abord des responsabilités individuelles. Il faut que, tous, dans nos têtes, on soit prêts à faire la guerre. Peut-être qu’on ne l’était pas tous, samedi. Je ne pointe personne du doigt. On a tous des problèmes, c’est compliqué parfois en tant qu’individu d’avoir toujours la motivation à 200 %. Mais il faut qu’on arrive à être plus forts que ça, à laisser de côté les problèmes qu’on peut avoir à la maison ou au club. Au moins pour l’heure du rendez-vous du match. Si, la semaine, il y a des problèmes et que ça va un peu moins bien, ça, on peut l’entendre. Mais au moins, pour deux heures, quand c’est le coup de sifflet, il faut qu’on arrive à laisser ça de côté et à tous s’envoyer à 200 %.
Il l’affirme : les Rochelais ont fait une très bonne semaine d’entrainement. Extrait
Franchement, on a fait une très bonne semaine. Mardi, ça a tapé, j’ai eu du mal à encaisser quelques contacts (rires). On a fait un très bon entraînement mardi avec beaucoup d’engagement. Aujourd’hui (jeudi), il y avait de la qualité. Un peu d’approximations en fin de séance mais 80 % de l’entraînement était plutôt très positif.
Il est conscient qu’il s’agit d’un match très important entre deux équipes en grande difficulté. Extrait:
On a besoin de points, clairement. Eux plus que nous. Je pense qu’on n’est pas vraiment dans la même situation. Mais c’est sûr que si on continue comme les dernières semaines, à ne pas engranger de points, ou pas beaucoup, on risque de se retrouver vite dans cette situation. « Match de la peur », ce n’est pas ce que j’ai forcément en tête […] Je ne suis pas sûr qu’on joue le maintien sur cette journée-là. Mais si on continue à perdre, forcément qu’à force il va se rapprocher de plus en plus…
Selon lui, La Rochelle est armée pour jouer le maintien si la crise devait persister. Extrait:
On a plusieurs mecs qui ont joué le maintien. Je pense à Brice (Dulin) quand il était à Agen. Il ne l’a pas joué avec La Rochelle mais il sait ce que c’est. On a pas mal échangé avec lui. On regarde derrière mais, dans nos têtes, on ne joue pas le maintien. Ce n’est pas le match du maintien ce week-end. Si on prend le classement de la saison dernière, on est un peu au même point. Après, c’est sûr que le contenu de l’année dernière était moins affligeant, moins inquiétant que les copies contre le Racing et à Lyon. Mais on a fait une bonne semaine d’entraînement. Je suis sûr que si, samedi, on met, tous, cet engagement qu’on a mis cette semaine, vos titres seront complètement différents lundi matin (sourire).
Mais pour l’heure, Pierre Bourgarit vise toujours le top 6. Extrait:
Aujourd’hui, on joue la qualif’. On est là pour jouer la qualif’ ! Notre objectif, on en a parlé avec le président, avec « ROG » (Ronan O’Gara), c’est de se qualifier et d’aller chercher une finale et un titre. Mais tout en regardant derrière, en sachant où on en est. Ce n’est pas manquer d’humilité de dire qu’on veut gagner un titre. Des équipes avant nous l’ont fait, de se qualifier au dernier moment et d’aller chercher un titre. Vous voyez tous de qui je parle (Castres, en 2018, NDLR). Si je me rappelle bien, c’était contre nous (victoire décisive du CO à La Rochelle, à la 24e journée), la seule saison où je ne me suis pas qualifié avec ce club. C’est ce week-end qu’on va voir si on est des grands garçons.
Dans la foulée, il affirme ne pas être d’accord avec certains propos émis par son manager Ronan O’Gara qui expliquait que les joueurs ne se battaient pas pour le staff. Extrait:
Non. Je ne suis pas forcément d’accord avec lui sur ça. Je ne vais créer une polémique par rapport à ça, on a le droit de ne pas être en accord avec tout (sourire). Honnêtement, je n’ai pas l’impression qu’il y ait des joueurs qui n’ont pas envie de se battre pour le club ou pour l’équipe. Ou de se battre plus pour les joueurs que pour le staff. On est tous dans le même bateau. Quand on rentre sur le terrain, c’est pour défendre nos couleurs. Je ne peux pas aller à son encontre sur le fait qu’on les a mal défendues sur les dernières sorties. Mais je ne pense pas qu’il y ait un ou plusieurs mecs qui ne veulent pas s’y filer et qui manquent de respect au club ou au staff ou aux autres joueurs ou à qui que ce soit.
Pour conclure, il explique que Ronan O’Gara reste l’homme de la situation. Extrait:
Oui, pour nous, il est l’homme de la situation. Il est en contrat jusqu’en 2027 et il sera l’homme de la situation jusqu’en 2027. Je pense que, dans toutes les têtes des joueurs, c’est clair.
