Le Stade Rochelais est en crise.
Les Maritimes n’ont plus gagné un match depuis un long moment et dégringolent donc logiquement au classement.
Ce samedi, ils tenteront de renouer avec la victoire sur la pelouse de Clermont, à l’occasion de la 20ème journée du Top 14.
Interrogé via Le Figaro, le talonneur Rochelais Pierre Bourgarit a fait un point sur la situation. Extrait:
Tout le monde avait un peu la tête baissée en arrivant lundi matin parce que nous sommes les premiers impactés par la situation même si nous sommes aussi les premiers fautifs. L’ambiance est quand même bonne, on essaye de la garder comme cela pour travailler dans la sérénité même si ce n’est pas facile. Forcément, quand on a une série comme ça sans victoire (depuis le 4 janvier dernier et une victoire contre Toulouse, NDLR)… Quand on n’a pas la confiance, le moindre ballon qui tombe peut parfois vous faire perdre la tête. On essaie de ne pas rentrer dans cette spirale négative. On essaie de voir le positif tout en corrigeant le négatif…
Nous avons fait un entraînement de qualité. Évidemment, il y a du déchet, mais nous ne perdons pas espoir. Nous n’abandonnons pas. Nous restons unis. Nous sommes tous dans le même bateau, dans la même merde. Cela fait partie des hauts et des bas de la vie. Nous avons connu trois ou quatre grandes saisons d’affilée. Maintenant, nous sommes dans une période plus difficile. Cela arrive à tout le monde. Il faut juste sortir la tête de l’eau. Nous verrons si nous sommes de grands garçons. Mais nous faisons tout pour nous en sortir.
Il souhaite que son équipe s’appuie sur sa bonne défense. Extrait:
Vous savez, notre défense est l’un de nos points forts depuis plusieurs saisons. Mais c’est l’un des points de satisfaction sur lequel nous essayons de nous appuyer même s’il y a encore beaucoup de choses à corriger. On fait beaucoup d’erreurs stupides. On relance nos adversaires sur des choses qu’on n’a pas besoin de leur donner.
Il l’affirme : La Rochelle doit effectuer deux gros coups à l’extérieur pour vraiment relancer sa saison. Extrait:
Oui, même deux, ce serait bien. Mais on va déjà se concentrer sur le match face à Clermont ce week-end. Ils sont un peu dans la même situation que nous, dans une série négative aussi. Ça va être un match qui va décider de notre fin de saison. Si on parvient à l’emporter ça peut nous lancer, si non, ça va compliquer nos chances de qualification. Ce sera l’un des matches les plus cruciaux à jouer.
Il est d’ailleurs rassuré que la stabilité soit de mise au club malgré la crise. Extrait:
Cela a toujours été la politique du club. Comme vous le dites, depuis mon arrivée, même avant mon arrivée, je ne pense pas qu’il y ait eu beaucoup d’entraîneurs qui n’ont duré qu’un an ou deux ici. Ils se sont installés sur la durée. Après, on entend un peu tout mais, aujourd’hui, il y a des hommes et, dans nos têtes, c’est clair, ce sont les hommes de la situation. On leur accorde de la confiance et ils nous le rendent.
Dans la foulée, il exprime sa volonté de réintégrer le groupe France pour la Tournée estivale des Bleus en Nouvelle-Zélande. Extrait:
Bien sûr, c’est un objectif à moyen terme. La Coupe du monde est un objectif à long terme et l’objectif à court terme est de se qualifier avec le club et de faire une bonne fin de saison. La Coupe d’Europe arrive bientôt. Cela pourrait être un bol d’air frais. Mais pour l’instant, c’est dans un coin de ma tête. Je veux me concentrer sur mes bonnes performances ici, c’est comme ça que je réussirai à atteindre ses objectifs ou non.
Il évoque ensuite l’évolution d’Oscar Jegou qui monte en puissance depuis plusieurs mois. Extrait:
Pas par sa capacité à parler, parce qu’il ne le fait pas. Il n’est naturellement pas comme ça. Mais nous sentons que l’équipe s’appuie un peu plus sur lui et attend de lui qu’il nous emmène. Il ne se prend pas la tête, il a ce truc en lui et il le fait naturellement. Il le fait plutôt bien.
Non, je ne parlerai pas de timidité, même avec nous, il ne fait pas beaucoup de bruit. Il ne parle pas beaucoup mais il a toujours le sourire et la bonne humeur. Il est toujours très engagé lorsqu’il s’agit de s’entraîner ou de jouer et il est toujours en train de plaisanter. C’est une personne simple.
Quand on regarde son gabarit, il fait 95 kg tout mouillés (rires). Quand on voit ce qu’il arrive à faire, rivaliser, mettre des carreaux à des garçons qui font 100 kg ou 105 kg, tu te dis punaise ! Il joue beaucoup sur le mental. Il a beaucoup de force mentale.
