L’Union Bordeaux-Bègles s’est imposée à domicile contre l’Ulster, ce dimanche à l’occasion d’un huitième de finale de la Champions Cup.
Grâce à cette victoire, l’UBB affrontera le Munster, le week-end prochain à Chaban-Delmas, en quart de finale.
Interrogé via Midi Olympique, le manager Girondin Yannick Bru s’est confié.
Il analyse cette victoire. Extrait:
C’était le premier match de phase finale de cette année. On l’a bien début mais mal terminé. Il y a eu une partie intéressante collectivement, on a aimé les efforts à 15 et la performance de notre pack dans les moments clés de la rencontre. Le plus important pour nous, c’est que dès samedi prochain, nous aurons l’opportunité de faire mieux que la saison dernière, où nous nous étions arrêtés tristement en quart de finale. On sait aussi que dans six jours, l’intensité sera supérieure car le Munster est supérieur à cette équipe de l’Ulster, qui aura été tout de même fidèle à ses valeurs : joueuse et très physique.
Nous voulions attaquer cette équipe de loin, alterner un jeu frontal autour de nos avants et aussi prendre des initiatives de loin. Nos joueurs ont été bons sur la contre-attaque et sur la ligne de front en début de match. Mais il y a eu probablement la première chaleur de la saison. On a vu ce qu’était un match de phase finale et on a vu aussi qu’il nous manquait un peu d’essence dans le moteur sur les dix dernières minutes. C’était bien de démarrer par une rencontre comme ça, où on a pu laisser Marko (Gazzotti) et Loulou (Bielle-Biarrey) prendre leur semaine de vacances. On a aussi pu ne pas blesser de joueur et faire de la rotation dans l’effectif.
Selon lui, son équipe s’est retrouvée dans le doute à certains moments. Extrait:
Celui-là est bien mais je pense aussi qu’à des moments où nous étions un peu dans le doute, nous avons une mêlée à la 68e qui nous fait énormément de bien, on marque sur ballon porté, on récupère un paquet de munitions de loin… C’est intéressant de voir qu’il y a une progression par rapport à ces dernières semaines mais il faut que nous restions lucides. Nous étions favoris de ce match et nous avons bien répondu collectivement.
On a toujours des petites erreurs techniques. On donne deux essais clairement. En première période, on a deux grosses opportunités de marquer. Je vois le franchissement de Mahamad’ (Diaby), qui joue debout un duel de grande qualité et qui remet à Maxime Lamothe qui peut aller marquer en marchant. Mais on a un joueur au milieu qui veut intercepter le ballon… Je vois aussi une transformation de jeu ou notre joueur veut intercepter une passe qui est gagnante. Je vois aussi Joey Carbery qui veut pousser au pied alors qu’il fallait qu’il trouve des solutions autour de lui et nous encaissons un essai derrière. Nous nous sommes aussi carrément fait intercepter en fin de match… Nous avons été généreux mais quand tu l’es, tu peux aussi te faire punir.
Il l’avoue : ses joueurs étaient sous pression en touche. Extrait:
Il y avait une pression raisonnable. Pour arriver à une performance dans le sport de haut niveau, il faut qu’il y ait une partie de pression et de remise en question. C’est vrai qu’on avait besoin d’analyser et de dire “ça suffit”. J’étais aussi lucide sur le fait qu’au Racing 92, nous avions utilisé un équilibre différent. Dès qu’on fait des rotations dans un secteur comme la touche, on a des pertes d’efficacité flagrantes. Mais on ne pourra rien espérer avec la quatorzième touche du Top 14 et je rejoins Laurent sur cela. On a parfois besoin de l’entendre dire.
Pour conclure, il dit le plus grand bien de son deuxième ligne Cyril Cazeaux. Extrait:
Je l’ai trouvé bon. On est habitué à voir Cyril faire de grosses fins de matchs. Là, il a démarré fort. On sait qu’il est un joueur de très haut niveau, qui arrive à pleine maturité. Il peut se fixer des objectifs élevés car c’est un très bon joueur.
