Alors qu’il brille actuellement sous les couleurs de Toyota Verblitz au Japon, Joseph Manu n’en finit plus de faire parler de lui des deux côtés du globe. L’ancien centre des Sydney Roosters, double champion en NRL, intrigue par ses envies d’ailleurs… et pourrait bien faire machine arrière avant même d’avoir posé un pied en Top 14.
Annoncé avec insistance du côté du Racing 92, où il devait rejoindre une escouade de stars emmenée par Owen Farrell, Joseph Manu songerait finalement à renoncer à son engagement.
Selon The Sydney Morning Herald, l’international à XIII envisagerait de demander une libération de son contrat avec le club francilien, évoquant des raisons personnelles.
Le journaliste Neil Fissler, généralement bien informé, avait pourtant révélé dès février que Joseph Manu s’apprêtait à signer « un contrat d’un an » avec le Racing.
Mais à mesure que le temps passe, les signaux venus d’Australie se brouillent, et plusieurs scénarios semblent désormais ouverts : un retour en NRL, que ce soit chez ses anciens amours des Roosters ou chez les Warriors, ou encore une incursion en Super Rugby Pacific, dans l’espoir d’enfiler un jour le maillot des All Blacks.
Joseph Manu ne cache d’ailleurs pas cette ambition, et même le patron de Rugby Australia, Phil Waugh, a récemment exprimé un intérêt à son sujet. La piste Wallabies demeure ainsi une autre possibilité, d’autant que le joueur a déjà représenté l’Australie à XIII lors des Jeux du Commonwealth à Glasgow.
Face à toutes ces rumeurs, Joseph Manu garde la tête froide comme il l’explique à RugbyPass :
Je suis un peu habitué à tout ce bruit. Quand tu es à Sydney, tu es tout le temps dans la lumière ; tu entends beaucoup de trucs qui viennent de l’extérieur. Moi, je vois ça comme du bruit. Il faut toujours que les gens discutent, on ne peut pas les en empêcher. C’est comme ça. Faut accepter et ne pas trop y prêter attention.
Celui qui débute à XV, après avoir dominé le monde du XIII, reconnaît qu’il lui reste tout à prouver dans sa nouvelle discipline. Extrait :
En fait, je suis nouveau dans ce sport. J’ai fait mes preuves à XIII, peut-être que j’ai gagné un peu de respect auprès des joueurs de de XIII ou des mecs qui regardent ça, mais à XV, je n’ai encore rien fait. Évidemment que les gens vont parler. Les supporters, c’est leur job de parler, c’est même ce qui rend le jeu vivant… Moi j’apprends, je débute, alors je ne me préoccupe pas trop de ce qui se dit.
Et malgré les échos qui l’annoncent malheureux ou frustré, Joseph Manu affirme tout le contraire. Extrait :
Je crois qu’il y en a qui ont dit que je n’étais pas heureux ici, que les résultats n’étaient pas top, mais en vrai, j’adore. C’était une super décision et je me régale vraiment. Et puis être au Japon, ça aide. On est loin du tumulte australien ou néo-zélandais. Mais bon, ça reste mon boulot, même si ça n’en a pas l’air. J’adore jouer au rugby, que ce soit à XV ou à XIII, peu importe.
Aligné à 14 reprises cette saison avec Toyota Verblitz, dont 11 fois comme titulaire, Joseph Manu s’est rapidement adapté au rugby à XV, affichant déjà un bilan flatteur de 10 essais inscrits. Dans une équipe où évoluent Aaron Smith et Michael Hooper, il s’affirme comme une pièce majeure du projet japonais.
Reste à savoir si cette montée en puissance en League One sera le tremplin vers une carrière internationale à XV – avec les Blacks, les Wallabies… ou si la NRL finira par le rappeler à ses premiers amours.
Honorera t-il son engagement avec le Racing 92 ou non ?
Une chose est sûre : le feuilleton Joey Manu ne fait que commencer.
