Le Stade Toulousain, grand habitué du dernier carré européen, pourrait une nouvelle fois voir ses ambitions continentales se heurter à une contrainte logistique. Cette semaine, l’EPCR, l’organisateur des coupes d’Europe, a officialisé un choix surprenant pour beaucoup : en cas de qualification en demi-finale de la Champions Cup, les “rouge et noir” joueront à Bordeaux, et non à Toulouse.
Un détail qui a pu dérouter les supporters, d’autant que le Stadium de Toulouse avait bien accueilli la demi-finale la saison passée face aux Harlequins. Pourquoi alors un tel changement ? La réponse se trouve dans les rouages de l’organisation européenne.
Un processus de désignation anticipé… et encadré
Chaque année, l’EPCR invite les clubs qualifiés potentiels à désigner en amont une ou plusieurs enceintes susceptibles d’accueillir une demi-finale, celle-ci devant obligatoirement se tenir sur le sol national mais pas nécessairement dans le stade habituel du club. C’est ainsi que des villes comme Bordeaux (Matmut Atlantique, pour l’UBB, le CO ou Toulouse) ou Lyon (stade de Gerland, pour Toulon) ont été mises en lice.
La Ville rose avait bien déposé sa candidature, mais un précédent fâcheux semble avoir laissé des traces comme le révèle La Dépêche.
L’an passé, le Stadium avait été le théâtre d’une course contre-la-montre : le Stade Toulousain y affrontait les Harlequins moins de 48 heures après un match du Toulouse FC, locataire des lieux, face à Montpellier en Ligue 1.
Un risque que l’EPCR a voulu éviter cette saison
L’EPCR, visiblement refroidie par ces contraintes logistiques et cette cohabitation sportive tendue, a préféré jouer la carte de la sécurité. Or, le Toulouse FC doit de nouveau recevoir, le week-end des 4 et 5 mai, avec un match programmé contre Rennes (32e journée de Ligue 1). Le calendrier est donc trop chargé pour garantir une organisation optimale.
Résultat : l’instance européenne a tranché, et informé dès le début de la saison le Stade Toulousain qu’en cas de demi-finale dite “à domicile”, elle se jouerait à Bordeaux. Un choix anticipé, qui permet d’éviter tout imbroglio logistique, mais qui prive Toulouse d’un véritable avantage du terrain.
Reste maintenant au club haut-garonnais à se qualifier. Cela suppose un succès ce dimanche à Toulon… et une défaite de l’UBB face au Munster, pour espérer ce statut de “réception”. Ironie du sort, c’est donc dans l’antre des Bordelais que les Toulousains pourraient être désignés comme hôtes.
