La famille de Medhi Narjissi, jeune rugbyman disparu en mer lors d’une tournée en Afrique du Sud avec l’équipe de France U18, a été reçue lundi par la ministre des Sports, Marie Barsacq.
À cette occasion, un rapport d’enquête administrative, mené par l’Inspection générale de l’éducation, du sport et de la recherche (IGESR), leur a été présenté. Ce document, versé au dossier judiciaire, n’a pas été rendu public, comme l’explique Le Figaro.
Le père du joueur, Jalil Narjissi, a salué “le travail extraordinaire” des enquêteurs de l’IGESR, qui, selon lui, met en lumière de “fautes graves” dans l’organisation du séjour. “Nous espérons que la justice fera le nécessaire. Au-dessus des encadrants sur place, des erreurs ont été commises”, a-t-il déclaré, se disant “dévasté” par la disparition de son fils le 7 août dernier lors d’une séance de récupération sur une plage connue pour sa dangerosité.
Dans le cadre de l’enquête ouverte pour homicide involontaire, une première garde à vue a eu lieu mi-avril. L’ex-manager des U18, Stéphane Cambos, entendu par les enquêteurs, a été remis en liberté.
La famille reproche notamment à la FFR d’avoir supprimé le poste de chef de délégation, estimant que cette décision a contribué à la tragédie. “Mon fils était sous la responsabilité de la fédération. Ce n’est pas elle qui a mis mon fils à l’eau mais elle a contribué à la catastrophe“, a insisté Jalil Narjissi, réclamant que “les personnes qui ont décidé d’enlever ce poste (…) rendent des comptes”.
Alors que les responsabilités continuent de s’entrecroiser — le manager rejetant la décision d’organiser la baignade sur le préparateur physique, qui conteste avoir agi seul —, Jalil Narjissi a rappelé : “Ils étaient douze adultes dans la délégation et neuf sur la plage. Aucun ne s’est opposé à la baignade.”
À la suite du drame, plusieurs conseillers techniques sportifs des U18, cités dans l’enquête interne de la FFR, ont été suspendus à titre conservatoire par le ministère.