Alors que les clubs promus en Top 14 peinent souvent à s’installer durablement dans l’élite, la Ligue Nationale de Rugby reconnaît la difficulté de l’exercice sans pour autant envisager de réformer le calendrier ou les modalités de montée.
Il n’est pas rare de voir une équipe promu en Top 14 faire immédiatement l’ascenseur l’été suivant et retomber en Pro D2 en raison d’une différence de niveau beaucoup trop élevée entre la première et la deuxième division.
Interrogé sur la problématique via Sud-Ouest, Yann Roubert, président de la LNR, insiste sur la complexité du défi mais refuse l’idée d’un verdict inéluctable :
« La marche est haute, mais ce n’est pas une condamnation à l’avance. »
Il prend pour exemple le RC Vannes, toujours en course pour le maintien malgré une saison difficile, à quatre journées de la fin. À l’inverse, Nice, en Pro D2, n’a pas réussi à éviter une relégation actée.
Roubert écarte néanmoins toute refonte du calendrier visant à accorder plus de temps de préparation aux promus :
« Avec les formules de championnat actuel, il n’est pas possible de donner plus de temps aux clubs pour se préparer : on ne peut pas faire en sorte que les championnats se terminent plus vite. Ça ne changera pas à court terme. »
La LNR met cependant en avant les dispositifs déjà en place pour soutenir les nouveaux venus, tels qu’une prime à la montée et une souplesse sur la règle des JIFF (joueurs issus des filières de formation).
Des mesures qui, selon Roubert, permettent aux clubs de réussir leur intégration :
« On peut être promu et se maintenir. Bayonne est monté il n’y a pas si longtemps (en 2022) et est aujourd’hui en très bonne posture pour se qualifier pour les phases finales. »
