À quelques jours de la demi-finale de Coupe des champions face à l’Union Bordeaux-Bègles, le Stade Toulousain enchaîne les mauvaises nouvelles. Après les blessures au genou de Blair Kinghorn mardi et de Peato Mauvaka mercredi, c’est Thomas Ramos qui a dû déclarer forfait jeudi, touché au mollet.
Sans oublier l’absence déjà connue d’Antoine Dupont, lui aussi victime d’une grave blessure au genou, la liste des forfaits commence à peser lourd sur les épaules du club.
Le staff toulousain espère désormais éviter tout nouveau coup dur avant le coup d’envoi, alors que le club s’apprête à disputer sa septième demi-finale consécutive dans la compétition.
« Perdre trois joueurs aussi importants en pleine semaine de préparation, c’est très problématique », analyse Laurent Labit, ex-manager du Stade Français et ancien membre du staff des Bleus, via L’équipe.
Ce-dernier se fait beaucoup de souci pour le club de la Ville Rose :
« Ça change forcément les plans initiaux. Autant sur le quinze de départ que la composition du banc des remplaçants. Ça impactera aussi forcément le coaching en cours de match. Thomas Ramos pouvait monter en 10, d’autant qu’Antoine Dupont n’est pas là non plus. Peato Mauvaka peut aussi dépanner en troisième ligne. Toute la stratégie risque d’être remise en cause. À trois jours du match, ce n’est pas idéal. »
Autre motif d’inquiétude : Romain Ntamack, encore ménagé après une opération du genou en août 2023, n’est pas au sommet de sa forme.
Pour pallier l’absence de Kinghorn, les options ne manquent pas (Lebel, Delibes, Capuozzo, Mallia). En revanche, la perte de Mauvaka devrait être comblée par Julien Marchand, avec Guillaume Cramont en renfort sur le banc.
Le vrai casse-tête concerne le poste d’arrière et de buteur, où Ramos laisse un vide.
« C’est la double peine », illustre Labit. « C’est une perte majeure car Thomas est le patron de cette équipe de Toulouse, comme de l’équipe de France d’ailleurs. C’est un leader de jeu. Il dirige le jeu, mais harangue aussi ses partenaires et transmet son côté compétiteur. Sans oublier enfin que c’est un grand buteur. »
Juan Cruz Mallia devrait donc hériter du poste, un rôle qu’il connaît bien avec l’Argentine, même s’il n’a débuté qu’un seul match à l’arrière avec Toulouse cette saison, à Clermont en février. Capuozzo, Delibes ou Lebel pourraient aussi être sollicités selon les ajustements.
Malgré cette cascade de blessures, Labit reste prudent sur l’impact pour Toulouse :
« Ce n’est pas rédhibitoire, même si ça commence à faire beaucoup. Toulouse, qui n’a jamais perdu contre un club français en phase finale de Coupe d’Europe, dispose d’un ascendant psychologique. On l’a vu face à Toulon en quarts de finale. C’est plus le RCT qui le perd. Les Toulousains ont également une plus forte expérience collective de ces moments. En plus, avec les pépins des derniers jours, ils vont se resserrer et jouer là-dessus. Le piège pour les Bordelais serait de croire que ce sera plus facile… »