À la veille d’une demi-finale capitale de Challenge Cup, Baptiste Couilloud incarne l’espoir retrouvé d’un LOU qui a redressé la barre après des mois chaotiques.
Le capitaine lyonnais, véritable métronome de son équipe, porte haut les ambitions d’un groupe déterminé à se frayer un chemin jusqu’à Cardiff.
Rien ne laissait présager une telle trajectoire en décembre dernier. À l’époque, Lyon accumulait les revers, enchaînant cinq défaites et se concentrant uniquement sur sa survie en Top 14.
« On revient de très loin ! » admet aujourd’hui Couilloud via Le Progrès, qui se souvient des priorités d’alors : « On était focalisés sur le maintien en Top 14 ».
Mais l’arrivée de Karim Ghezal sur le banc et deux succès européens ont rallumé l’étincelle :
« Les deux succès en Challenge (Cardiff 37-26 et à Parme 21-19), conjugués à l’arrivée de Karim, ont permis d’inverser la dynamique », note le demi de mêlée.
Cinq mois plus tard, le LOU s’apprête à disputer une place en finale européenne. Et Couilloud sent son équipe prête :
« Même si le parcours a été tortueux pour y arriver, on est là où on voulait être. […] On souhaite poursuivre notre rêve et ne pas être réveillé brutalement par une élimination », souffle-t-il avec une détermination palpable.
Pourtant, l’obstacle s’annonce redoutable : le Racing 92, en pleine montée en puissance après un début de saison tourmenté.
« Les Racingmen vivent un peu la même saison que nous. […] Ils ont retrouvé un rugby efficace, où ils dominent les collisions et jouent en avançant dans le sillage de leurs gros-porteurs », analyse Couilloud, lucide sur le défi qui attend son équipe : « Il va falloir qu’on soit résilients en défense et faire preuve de pragmatisme quand on aura les opportunités de marquer ».
Écarté sans explication claire du XV de France par Fabien Galthié, Couilloud n’en reste pas moins l’élément clé du collectif lyonnais. Malgré un dos capricieux et une baisse de statistiques personnelles, il continue d’imposer sa présence sur le terrain, aligné pour la 20ᵉ fois comme titulaire cette saison.
Le duel à venir avec Nolann Le Garrec ne l’obsède pas : pour lui, l’enjeu est ailleurs.
« On a tous envie de revivre les mêmes émotions qu’il y a trois ans quand on a gagné la Challenge Cup », martèle-t-il, prêt à tout donner pour offrir à son club une nouvelle page d’histoire.
