Après s’être longtemps cantonnée au stade Chaban-Delmas, l’Union Bordeaux-Bègles envisage d’augmenter sa présence au Matmut Atlantique dès la saison prochaine.
Jusqu’ici, le club girondin n’y délocalisait qu’un match majeur par an, faute d’y trouver ses repères et pour des raisons économiques.
« On ne s’y sent pas comme chez nous, on y a très peu de repères, on y va une fois par an », glisse l’ouvreur Matthieu Jalibert.
Même constat pour l’entraîneur Yannick Bru, qui décrit l’enceinte comme « un stade international, de grands événements, mais ce n’est pas chez nous », rappelant que l’âme de l’UBB reste ancrée à Chaban, où les joueurs ont leurs habitudes et où le lien avec le public est fort.
Pourtant, les dirigeants commencent à réévaluer le potentiel du Matmut.
« On peut certainement aller à deux matches, peut-être trois, au vu de nos résultats sportifs », avance Laurent Marti via L’équipe, le président, qui songe à y programmer des affiches comme Toulouse ou Bayonne.
Avec 42 115 places contre 32 215 à Chaban, le Matmut garantit des recettes supérieures — à condition de remplir au moins 37 000 sièges et de vendre les 4 200 places VIP.
Marti souligne aussi les atouts logistiques : sièges plus larges, davantage de buvettes et de sanitaires, et des espaces modernes pour les partenaires :
« Les gens adorent aller à Chaban, dans la mesure où c’est en centre-ville et facile d’accès. Mais à Chaban, on n’arrive plus à recevoir tout le monde, donc il faut aussi réfléchir au Matmut.
Sur les 42 000, il faut arriver à faire 37 000 et vendre toutes les places VIP, il y en a 4 200. On peut y accueillir son public dans de meilleures conditions, avec des sièges plus larges, plus de buvettes, plus de toilettes… Pour les partenaires, les espaces sont hypermodernes avec une grande terrasse. »
Sur le plan politique, les discussions avec la présidente de la Métropole, Christine Bost, sont engagées, sans pression, mais avec l’idée d’éviter que le stade, déserté par les Girondins de Bordeaux, ne se transforme en « éléphant blanc ».
Pour les joueurs, comme le talonneur Maxime Lamothe, l’expérience reste positive :
« Chaque fois qu’on joue là-bas c’est une belle fête, ça fait beaucoup de bruit et souvent ce sont des matches spectaculaires. C’est à Bordeaux, donc c’est aussi notre maison. »
