Dans un après-midi historique pour l’Union Bordeaux-Bègles, Matthieu Jalibert et Maxime Lucu ont livré une prestation magistrale pour dompter le Stade Toulousain en demi-finale de Champions Cup (35-18). Leur entente, quasi parfaite tout au long du match, a permis à l’UBB de briller sur tous les plans.
Pour Maxime Lucu, l’un des moments clés reste cette pénalité monumentale de 58 mètres.
Il s’est confié via L’équipe :
« Je me suis dit, grattage récompensé, il faut qu’on tente quelque chose. Hier, elles passaient à l’entraînement, alors je ne me suis pas posé la question. J’ai regardé Matthieu direct et je lui ai dit : “je la sens !” »
Du côté de Jalibert, c’est une esquive décisive face à Ange Capuozzo qui restera gravée :
« Les Toulousains avaient ciblé la montée avec Ange Capuozzo, il arrivait vite, donc je savais que sur un crochet, ce serait difficile pour lui d’anticiper. Après, les qualités de Louis et de Pete (Samu) ont fait le reste. »
Mais Jalibert n’a pas oublié de saluer le travail de ses avants : « Le travail magnifique des gros », soulignait-il, alors que le pack bordelais a su rivaliser physiquement face à Toulouse.
L’engagement a aussi été total derrière, où Lucu s’est illustré comme meilleur plaqueur du match avec 16 plaquages. « Ce n’est pas étonnant, Max, on ne le présente plus, il a une activité assez incroyable et c’est souvent un de nos meilleurs plaqueurs », confiait le talonneur Maxime Lamothe.
Lucu, dont le leadership a transpiré sur toute l’équipe, partageait sa philosophie :
« Dimanche, Bordeaux avait décidé de refuser de perdre. »
Il a même offert carte blanche à son ouvreur :
« Avec un match comme ça, quand il fait beau, je lui ai dit : “carte blanche, ne te prends pas la tête, fais du Jalibert”. »
De son côté, Jalibert voulait se montrer discipliné et appliqué :
« J’ai voulu être fort sur les basiques, sur le plan qu’on avait établi. Honnêtement, je pense que j’ai eu très peu de déchets. »
Une prudence qui traduisait ses efforts pour dépasser les critiques passées, comme le confirmait Yannick Bru :
« Je suis content parce qu’il a montré qu’il était important pour nous dans la conduite du match. »
L’entraîneur soulignait aussi son évolution :
« Travail sur lui-même, en termes de leadership, d’autorité sur le groupe, de capacité à être un bon guide. »
Lucu concluait en félicitant son complice :
« Là, il a été bon, il a fait la copie conforme de ce qu’on avait dit. »
Une démonstration collective et stratégique qui a offert à l’UBB un ticket historique pour la finale.