Le président du club de Bayonne, Philippe Tayeb s’est longuement confié dans les colonnes du Midi Olympique pour évoquer l’arrivée prochaine de Laurent Travers.
Questionné sur le staff actuel, il refuse de reconnaitre que ses techniciens attendent une offre de prolongation.
Il explique pourquoi. Extrait:
“Je ne suis pas au courant que le staff attend une prolongation. Je ne vois pas comment, un an et demi avant la fin des contrats, je vais m’engager sans avoir atteint des objectifs. Je ne vois pas comment le staff peut attendre une prolongation depuis le mois de décembre. Je n’ai jamais vu ça. Je ne l’ai jamais entendu.”
Il précise que la prolongation de son staff ne pourra se faire qu’avec l’acceptation de l’arrivée de Laurent Travers au sein du club. Extrait:
“(Il coupe) C’était la qualification en Champions Cup, donc le top huit. Aujourd’hui, c’est l’intégration de Laurent Travers dans l’ensemble du périmètre du club.”
Il refuse d’ailleurs de débuter d’éventuelles négociations avant la fin de la saison. Extrait:
“Avant le 7 juin, il n’y aura pas de discussion. On va laisser finir la saison. On va laisser se concentrer l’équipe professionnelle sur ses objectifs et, peut-être, une ligne importante de l’histoire du club : notre première qualification dans l’ère professionnelle. On va essayer de les laisser travailler sereinement.”
Il rajoute :
“Mi-juin, c’est la fin de la saison. On ouvrira les discussions et on verra ce qu’il en est. Si le staff n’est pas heureux, s’il ne se sent pas bien, on ne va pas créer des clans à l’intérieur du club. On est un club, tous ensemble. On est dans l’intérêt de l’institution. Aujourd’hui, l’arrivée d’un directeur du rugby est une vision à quatre ans. Si on ne regarde qu’à l’instant T, pourquoi faire venir un directeur du rugby ? Moi, je sais. Il nous manque beaucoup de choses à accomplir : à l’intérieur, chez les professionnels ou le centre de formation. À l’extérieur, au niveau de nos partenaires, de l’Hegoalde. C’est une évidence de grandir et de s’apporter une compétence supplémentaire.”
Il peste ensuite contre ceux qui tentent de déstabiliser le club. Extrait:
“Le début de saison prochaine, c’est à partir du 1er juillet. Finissons cette saison. Moi, je crois qu’il faut se focaliser. Je suis très sollicité par les agents de mon staff. Je leur ai dit qu’on allait finir la saison et qu’on allait pouvoir commencer à discuter. Il y a aussi un travail de fond qui n’est pas très sain, avec beaucoup de gens qui parlent et qui ne maîtrisent pas l’environnement du club. Ça devient fatigant.
Quand Bayonne va bien, on a l’impression que les gens veulent que Bayonne aille mal. On n’a jamais été aussi bien en termes de résultats sportifs, structurels, financiers, économiques et d’image, mais ça ne va pas. Ça ne plaît pas à des gens. Il y a besoin de remuer la m****. C’est fatigant. Depuis que je suis arrivé en tant que président, je crois qu’on ne s’est pas beaucoup trompés ! Tout ce qui a été dit, a été fait. Pourtant, Dieu sait qu’il y en a qui ont essayé de nous mettre des barrières ou des bâtons dans les roues.
Si c’est le mal bayonnais, je ne vais pas m’inscrire là-dedans. Je continue à porter le projet de l’Aviron. Je continue d’avoir confiance en mon conseil d’administration, qui a confiance en moi. On travaille sereinement. J’ai confiance en Greg Patat, j’ai confiance en le staff. Tous les gens qui ont besoin de s’alimenter des ragots de la ville, ça leur appartient. Moi, je vais rester dans le projet du club pour l’amener, un jour, au stade de France. Là, on aura fait quelque chose de bien. Pour l’instant, dès qu’on peut, on souffle sur les braises. De mon côté, il n’y a pas de braises.”
Pour conclure, il indique que l’ambiance est très bonne au sein de son groupe. Extrait:
“Très bonne. On a de bons résultats, on joue la quatrième place, on sort d’un stage de trois jours et d’une victoire à Anoeta. Il y a des perspectives, une économie qui est en train de grandir, des partenaires nationaux qui vont arriver. On a un stade qui s’agrandit. Je ne vois pas quel est le problème !
À moins qu’il y en ait qui cherchent des problèmes. Moi, je n’en vois pas à l’Aviron. Au contraire. Je vois des gens heureux, qui sont épanouis. Des supporters, des partenaires et des abonnés heureux. Pourquoi chercher des problèmes ? Peut-être que c’est le mal de Bayonne. Moi, je ne veux pas voir ça. Je ne veux voir que du positif.”
