Après plusieurs mois de silence, Stuart Lancaster est revenu sur son actualité mouvementée et ses perspectives professionnelles.
Invité du podcast Leaders, l’ancien manager du Racing 92 s’est exprimé sans détour sur les désillusions australiennes, la fin abrupte de son aventure en France et ses aspirations pour la suite de sa carrière d’entraîneur.
Depuis son départ du club francilien le 1er février, l’entraîneur anglais espérait rebondir à la tête d’un projet international d’envergure. Son regard s’était tourné vers l’Australie, où il visait le poste de sélectionneur des Wallabies.
Mais malgré deux entretiens menés avec les responsables de Rugby Australia, c’est Joe Schmidt qui restera en poste jusqu’en 2026, avant de céder la place à Les Kiss, actuel patron des Queensland Reds.
Lancaster n’a pas caché sa frustration face à la tournure des événements : « Lorsque l’appel est arrivé, j’étais épuisé mais je sentais que j’avais assez d’énergie pour repartir », a-t-il confié.
« J’ai eu le sentiment que c’était quelque chose dans lequel je pouvais m’engager. C’était un défi passionnant, une chance d’aller dans un pays différent. Il y avait aussi l’excitation d’aller travailler avec un groupe de joueurs talentueux dont j’ai senti, en observant le jeu, qu’ils pouvaient s’améliorer assez rapidement. »
Mais plus que la décision en elle-même, c’est le processus de recrutement qui l’a laissé amer. « Les contacts ont eu lieu au début du mois de février et lorsque j’ai finalement compris que je n’irais pas en Australie, c’était la semaine dernière, soit près de trois mois après », explique-t-il.
« Vous présentez votre vision au jury, vous passez un deuxième entretien, vous rencontrez des personnes clés, vous attendez les réactions… En tant qu’organisation, vous avez la responsabilité d’être honnête, transparent et cohérent dans votre communication. »
Ce revers intervient après une expérience mitigée au Racing 92, dont la fin semble avoir entamé la confiance du technicien anglais. « On perd un peu confiance. Je me suis senti épuisé après le Racing, j’étais un peu déçu par ce qui s’était passé… Pourquoi continuerais-je à mettre ma famille dans cette situation, en me lançant dans ce monde fou du sport en tant qu’entraîneur ? »
À 55 ans, l’ancien sélectionneur du XV de la Rose n’a pas tiré un trait sur un retour en France, tout en posant ses conditions. « Je ne dirais pas non si je devais retourner en France mais je ne retournerai probablement pas en tant que numéro 1. Je travaillerai probablement sous la direction d’un numéro 1 français. […] Je ne pense pas que ce soit le cas pour le prochain poste mais je ne dirais pas non. »
Quant à l’avenir immédiat, Lancaster envisage aussi d’explorer d’autres horizons, notamment en Afrique du Sud. « Il y a peut-être une ou deux opportunités de nouer des relations en Afrique du Sud que j’aimerais bien explorer. »
Une chose est certaine : malgré les coups durs, Stuart Lancaster ne semble pas prêt à raccrocher.
