C’est une prise de parole aussi rare que puissante.
Ce lundi, les joueurs de l’AS Béziers Hérault ont pris position publiquement via une lettre ouverte pour afficher un soutien sans réserve à leur manager, Pierre Caillet, remercié par le club en fin de semaine dernière.
Publiée sur le compte Instagram de l’amicale des joueurs, la lettre a été signée par 49 membres de l’effectif, révélant l’ampleur du désaccord entre le vestiaire et la direction.
Alors que le club avait annoncé samedi son intention de mettre un terme immédiat à sa collaboration avec Pierre Caillet en vue de la saison prochaine, cette décision a provoqué une onde de choc chez les joueurs.
L’homme fort du staff biterrois, très apprécié de son groupe, paie sans doute un manque de résultats, même si les Rouge et Bleu ont terminé la saison à une honorable 7e place, flirtant avec la qualification après une demi-finale l’an passé.
Face à cette rupture inattendue, le vestiaire s’est uni pour faire entendre sa voix.
Dans leur lettre, les joueurs rappellent l’impact majeur du manager sur le destin du club :
« Il a façonné ce collectif avec des joueurs du cru, qu’il a su accompagner jusqu’au plus haut niveau, et avec lesquels il a redonné vie à une équipe au bord du gouffre. Lui et l’ensemble de son staff nous ont sauvés d’une relégation certaine, puis nous a emmenés jusqu’en demi-finale l’an passé. »
Le message est clair, et va au-delà d’un simple soutien humain.
C’est une déclaration d’attachement aux valeurs qu’incarne Caillet :
« Par cette lettre, nous exprimons notre solidarité envers notre entraîneur, notre attachement à ce qu’il a construit ici, et notre volonté de voir le club conserver son identité. Parce que Béziers mérite mieux que l’opacité et l’incertitude. Parce que ce club nous dépasse. Parce que nous croyons encore à un rugby humain, fier, enraciné. »
Un appel à la transparence, à l’écoute, et à la cohérence, qui souligne la fracture entre les joueurs et la gouvernance actuelle. Alors que la tension monte entre les murs du stade de la Méditerranée, une question brûle toutes les lèvres : la direction cédera-t-elle face à cette fronde collective ?
À suivre de très près.
