Rien ne va plus au Biarritz Olympique. Moins de dix mois après sa nomination, Arnaud Dubois n’est plus le président du directoire du club basque.
Une démission confirmée alors que le club traverse l’une des pires crises financières de son histoire. Le limougeaud, également directeur général, reste cependant en poste à ce titre — pour l’instant. En coulisses, les interrogations s’accumulent autour de sa gestion, de ses émoluments, et de la situation sportive et économique de la SASP.
L’information a été révélée par Sud-Ouest et confirmée par ICI Pays Basque : Arnaud Dubois a démissionné de la présidence du directoire du BO. Poussé vers la sortie depuis plusieurs semaines, il était dans une position de plus en plus intenable, fragilisé par l’échec du redressement financier et ses relations très tendues avec Sébastien Loux, l’émissaire de Pierre-Edouard Stérin, principal garant financier du club via le groupe Otium.
La rétrogradation du club pour « raisons financières », prononcée par l’Autorité de Régulation du rugby (A2R), a précipité la chute d’Arnaud Dubois. Incapable d’équilibrer les comptes en fin d’exercice, il a vu le déficit se creuser à hauteur de plusieurs centaines de milliers d’euros, malgré l’utilisation totale de la garantie financière de 2 millions d’euros, bien avant la clôture des comptes prévue le 30 juin.
En tant que directeur général, Dubois n’a pas non plus réussi à attirer les investisseurs espérés en début et en milieu de saison. Pire, certains contrats signés sous sa direction inquiètent fortement en interne. Des documents consultés par ICI Pays Basque révèlent par exemple que Cornell du Preez passera de 2 000 à 8 000 euros mensuels dès juillet. D’autres primes, comme celle prévue pour Dakuwaqa (50 000 euros en cas de maintien en Pro D2), auraient également pesé lourd.
Malgré sa démission de la présidence, Arnaud Dubois conserve pour l’instant son contrat de directeur général, un CDI signé lorsqu’il avait été nommé par Philipp Van Der Merwe.
La négociation du départ d’Arnaud Dubois comme salarié s’annonce complexe, voire explosive. L’addition pourrait être salée pour un club qui lutte déjà pour sa survie sportive et économique.
Pour mémoire, Arnaud Dubois est également impliqué dans l’affaire Jaminet et son transfert de l’USAP vers le Stade Toulousain.