Alors que l’Union Bordeaux-Bègles se prépare à défier Northampton ce samedi à Cardiff pour la finale de la Champions Cup, les regards se tournent vers les duels clés qui pourraient faire basculer le match.
L’entraîneur de l’attaque de l’UBB, Noel McNamara, s’est exprimé à la veille de l’affrontement, pointant notamment l’importance cruciale des charnières et des lignes arrière.
Une bataille de charnières aux allures de duel international
La confrontation entre Maxime Lucu et Matthieu Jalibert d’un côté, et Alex Mitchell et Fin Smith de l’autre, promet une opposition de styles… et d’expériences. Si la charnière anglaise forme aujourd’hui le moteur du XV de la Rose, McNamara ne cache pas sa préférence.
Il s’est confié via Midi Olympique :
« C’est certain qu’il existe des similarités entre les deux charnières et nous avons pu le voir pendant le Tournoi. Mais si vous me donnez le choix, je sais très bien quelle charnière je choisis. C’est clair dans ma tête. »
Et pour cause : Jalibert totalise à lui seul plus de sélections que le tandem anglais réuni (35 contre 34), et l’ajout des 27 capes de Lucu vient conforter l’avantage tricolore. Une expérience qui, pour McNamara, pourrait bien faire la différence.
« Maxime Lucu est l’âme de l’équipe et de notre club. Il évolue à un très haut niveau et il a déjà fait quelque chose de spécial cette saison dans le Tournoi avec l’équipe de France mais aussi avec nous. Après, je pense que c’est évident en ce moment que Matthieu Jalibert est le meilleur numéro dix du monde. »
Penaud et Bielle-Biarrey, les catalyseurs du jeu bordelais
Si la charnière est un rouage essentiel, les ailiers seront sous les projecteurs, notamment le duo explosif formé par Damian Penaud et Louis Bielle-Biarrey. Une association qui fait rêver les supporters et qui inspire visiblement leur entraîneur :
« C’est une chance de les avoir, j’ai l’habitude de dire que quand ils jouent je m’améliore de 20 % en tant qu’entraîneur. »
Mais au-delà de leur efficacité offensive, McNamara insiste sur leur rôle de créateurs de jeu, citant en exemple l’essai contre l’Angleterre où Damian Penaud a offert une passe décisive à Bielle-Biarrey, avec l’appui déterminant de Lucu.
« Ce n’est pas un joueur qui marque mais une équipe. »
Duel dans les airs : Freeman vs Bielle-Biarrey, acte II
Parmi les nombreux face-à-face à surveiller, celui entre Louis Bielle-Biarrey et Tommy Freeman s’annonce intense. L’ailier anglais, impressionnant dans le jeu aérien, avait pris le dessus lors du dernier Tournoi des Six Nations. McNamara, lui, refuse de se focaliser sur cet épisode :
« Le duel aérien ne représente qu’une partie du match mais ce n’est pas simplement un un contre un. Avant cela, il y a la pression sur le ruck, puis la pression sur le botteur, la capacité à gagner la course, le soutien derrière le duel. »
Et il conclut, confiant :
« On peut effectivement parler du dernier match entre l’Angleterre et la France, mais on peut aussi parler de nombreux autres matchs, comme la finale de la Coupe du monde 2019 ou la demi-finale de la dernière Coupe du monde contre la Nouvelle-Zélande. L’histoire, c’est du passé, pour nous, notre défi, c’est demain. »
À la veille de cette première finale européenne pour l’UBB, la confiance affichée par le staff girondin est palpable. Reste à savoir si cette sérénité se traduira sur le terrain.
Réponse à Cardiff.
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