Le rendez-vous est historique pour l’Union Bordeaux-Bègles. Ce samedi 24 mai, à Cardiff, le club girondin disputera sa toute première finale de Champions Cup, face à une redoutable formation de Northampton.
Si l’UBB a fait parler sa puissance offensive tout au long de la compétition, c’est sur un tout autre registre que la bataille pourrait se jouer.
« On sait très bien que défensivement, on aura un énorme combat à mener contre l’équipe de Northampton », prévient Maxime Lucu via La Dépêche.
À la veille du choc, le demi de mêlée bordelais n’élude rien de la menace anglaise. « C’est une équipe qui joue énormément, qui marque énormément d’essais, notamment derrière. On aura, je pense, beaucoup de moments où on devra défendre sur notre ligne », ajoute-t-il en conférence de presse.
Une UBB plus armée qu’en 2023
Un an après une finale de Top 14 à sens unique perdue face à Toulouse (59-3), Bordeaux-Bègles revient sur le devant de la scène avec un groupe plus solide, plus profond, et surtout au complet.
« On a eu accès au recrutement pour avoir une profondeur plus importante que l’année dernière », se félicite Thibault Giroud, directeur de la performance du club. « Ça nous a permis d’avoir plus de choix sur le fait de faire tourner les joueurs. On a été beaucoup plus chanceux aussi sur les blessures. »
Cette finale s’inscrit dans une dynamique de montée en puissance du club. « C’est une évolution permanente depuis maintenant deux-trois ans où on arrive à participer à ces événements-là », souligne Lucu, symbole d’une équipe désormais rompue aux grandes joutes.
Henry Pollock, l’atout majeur des Saints
Mais pour décrocher le titre, l’UBB devra museler un phénomène anglais : Henry Pollock. Le jeune troisième ligne de Northampton, 20 ans à peine, est déjà annoncé comme l’un des futurs grands du rugby européen. Son profil explosif et ses actions décisives ont attiré l’attention jusqu’aux Lions britanniques et irlandais.
« C’est un joueur de très grande classe », confie Lucu. « Il a des qualités incroyables. C’est une menace, c’est important de neutraliser de gros joueurs comme ça ».
Pour galvaniser son pack, le Bordelais n’a pas hésité à envoyer à ses coéquipiers des photos du prodige anglais. « Notamment Marko Gazzotti, parce qu’ils sont de la même génération. Il y aura un duel à avoir avec lui », annonce-t-il.
Le moment de vérité
À Cardiff, c’est donc bien plus qu’un titre européen qui se joue pour Bordeaux-Bègles : c’est une validation au plus haut niveau, le couronnement d’un projet ambitieux et structuré. Face à des Saints redoutables, la clé sera peut-être dans l’intensité défensive et la capacité à contenir les individualités anglaises. Le rendez-vous est fixé.
