La finale de la Challenge Cup entre Lyon et Bath n’a pas seulement captivé les spectateurs de l’Aviva Stadium… Elle a également retenu l’attention de Ronan O’Gara.
Le manager de La Rochelle, connu pour ne jamais mâcher ses mots, s’est exprimé en ligne après un plaquage jugé dangereux, mais qui n’a valu qu’un simple carton jaune.
Alors que le LOU affrontait Bath en finale européenne ce vendredi soir, un choc a particulièrement attiré les regards — et provoqué la réaction immédiate d’un acteur majeur du rugby hexagonal.
À la 27e minute, Sam Underhill, troisième ligne international anglais, est venu percuter violemment Davit Niniashvili à la tête. Une action qui aurait pu, selon certains observateurs, valoir un rouge.
L’arbitre du jour, Hollie Davidson, appuyée par son assistant vidéo, a estimé que la sanction d’un carton jaune était suffisante.
Un jugement que n’a manifestement pas compris Ronan O’Gara.
Sur le réseau X, l’ancien ouvreur irlandais a publié un message sibyllin mais lourd de sens : « La sécurité des joueurs… »
Un commentaire accompagné de trois émojis traduisant sa stupéfaction. Derrière cette sortie, une inquiétude plus profonde : la gestion des contacts à la tête, toujours plus scrutée dans le rugby professionnel.
Une implication personnelle
Si O’Gara s’est senti concerné, c’est aussi parce que Davit Niniashvili rejoindra les rangs rochelais la saison prochaine. Le Géorgien, pilier offensif du LOU, a été durement touché sur l’action. Pour le futur manager de ce talent prometteur, la décision arbitrale interpelle.
Une finale sous tension
La suite de la rencontre n’a pas arrangé les affaires lyonnaises. Peu après l’action impliquant Underhill, un second fait de jeu est venu alimenter la frustration : Ethan Dumortier a été percuté en l’air par l’ailier anglais Will Muir, suite à une chandelle tapée par Ben Spencer. Une nouvelle fois, l’arbitre a opté pour un carton jaune.
Malgré cette double supériorité numérique, les hommes de Karim Ghezal n’ont pas réussi à faire basculer le match avant la pause. Bath, solide dans les zones de marque et discipliné malgré les exclusions temporaires, a su imposer sa loi dans cette première période.
Un avertissement implicite
En filigrane, le message d’O’Gara dépasse la simple critique d’un coup de sifflet. Il soulève la question, toujours sensible, de la protection des joueurs dans un sport où l’intensité physique ne cesse de croître. À quelques semaines des phases finales du Top 14, cette prise de parole pourrait bien relancer le débat autour de la constance de l’arbitrage et du seuil de tolérance en matière de jeu dangereux.
Une finale qui devait être une fête du rugby européen a donc laissé planer un malaise. Et avec la signature imminente de Niniashvili à La Rochelle, nul doute que le regard de Ronan O’Gara sur ce genre de situation sera d’autant plus aiguisé à l’avenir.
