La fête bordelaise pourrait avoir un goût amer pour l’Union Bordeaux-Bègles.
Si la victoire historique en finale de Champions Cup face à Northampton a fait vibrer les supporters, l’après-match réserve une bien moins agréable surprise : Jefferson Poirot, figure de proue du pack girondin, est désormais sous le feu des projecteurs… disciplinaires.
Le pilier international a été cité par la commission de l’EPCR à la suite d’un incident survenu après le coup de sifflet final. En cause, un geste présumé envers Henry Pollock, jeune troisième-ligne anglais, qui aurait poussé Poirot à la faute.
“Il est soupçonné d’avoir commis un acte contraire à l’esprit sportif envers le troisième-ligne centre des Saints, Henry Pollock, juste après le coup de sifflet final”, indique l’EPCR, précisant : “Il est soupçonné d’avoir serré la gorge d’Henry Pollock d’une façon dangereuse et susceptible de lui causer une blessure grave.”
Le commissaire à la citation, l’Irlandais Tim Lowry, a formellement signalé l’incident, déclenchant une procédure disciplinaire express. Le joueur sera auditionné par visioconférence ce jeudi 29 mai, lors d’une audience décisive pour la suite de sa saison.
Midi Olympique fait le point sur les sanctions encourues par Jefferson Poirot.
Le règlement de World Rugby ne laisse que peu de place à l’interprétation. Pour une infraction à la Règle 9.27, les sanctions de référence oscillent entre 4 et 52 semaines, selon la gravité retenue : faible (4 semaines), moyen (8 semaines), élevé (12 à 52 semaines).
Un éventail large, mais qui pourrait peser lourd dans la balance pour l’UBB, en pleine course finale pour le Top 14.
Dans l’hypothèse la plus favorable, une reconnaissance de culpabilité assortie d’un degré de sanction faible — et d’une réduction de peine en raison de facteurs atténuants — pourrait limiter l’absence de Poirot à deux matches. Il manquerait alors les déplacements à Toulon et la réception de Vannes, mais serait potentiellement apte pour les phases finales.
Mais tout cela dépendra du verdict de la commission indépendante.
Une chose est sûre : à l’approche des rendez-vous les plus cruciaux de la saison, l’UBB aurait préféré savourer son étoile européenne sans nuage à l’horizon.
Affaire à suivre…