Quelques jours après la finale de Champions Cup entre l’Union Bordeaux-Bègles et Northampton, un nouveau rebondissement vient troubler les célébrations girondines.
L’EPCR a annoncé lundi soir l’ouverture d’une procédure disciplinaire à l’encontre de Jefferson Poirot, soupçonné d’un geste dangereux à l’issue du match.
Le duel entre les Saints de Northampton et l’UBB (28-20), samedi à Cardiff, n’a pas seulement livré un spectacle rugbystique intense : les dernières minutes ont également été marquées par une série d’échauffourées sur la pelouse. Et dans cette tension palpable, le comportement du pilier bordelais Jefferson Poirot a été pointé du doigt.
Dans un communiqué publié lundi soir, l’instance organisatrice des Coupes d’Europe a confirmé la citation du joueur : « L’EPCR a reçu une plainte à l’encontre de Jefferson Poirot, à la suite de la finale de Coupe des champions entre les Northampton Saints et l’Union Bordeaux-Bègles. »
L’accusation repose sur un geste intervenu après le coup de sifflet final. Selon la plainte déposée par le commissaire à la citation de la rencontre, Tim Lowry (Irlande), Poirot aurait eu un comportement jugé dangereux envers un joueur adverse : « Poirot est soupçonné d’avoir commis un acte contraire à l’esprit sportif envers le troisième-ligne centre des Saints, Henry Pollock. »
L’EPCR précise que « Il est soupçonné d’avoir serré la gorge de Henry Pollock d’une façon dangereuse et susceptible de lui causer une blessure grave. » Un geste qui, s’il est avéré, constituerait une violation de la Règle 9.27 du code de conduite World Rugby, relative aux comportements violents ou antisportifs.
L’affaire sera examinée lors d’une audience disciplinaire qui se tiendra par visioconférence ce jeudi. Jefferson Poirot, joueur emblématique de l’UBB et capitaine respecté, devra alors répondre de ses actes devant une commission indépendante. À ce stade, ni le joueur ni son club n’ont communiqué officiellement sur l’incident.
Ce dossier vient ternir, au moins temporairement, l’euphorie bordelaise après son tout premier titre européen, et soulève une nouvelle fois la question des débordements émotionnels dans les grandes finales.