Le demi-de-mêlée international Français Maxime Lucu s’est longuement confié via Midi Olympique.
Blessé à une jambe lors de la finale de Champions Cup remportée contre Northampton, le joueur Bordelais va être au repos pendant deux semaines.
Via Midi Olympique, il est revenu sur ce titre majeur remporté avec l’UBB.
Il ne le cache pas : il est très compliqué de basculer si rapidement sur le Top 14. Extrait:
Forcément, tout ça fut un grand moment pour le groupe et le club. C’est quelque chose qu’on n’avait jamais connu auparavant. Il faut aussi en passer par là et apprendre de cette expérience. On est arrivé mercredi au club avec un peu de difficulté, avec des mecs qui avaient bien fêté ça. Mais il fallait vite rebasculer vers le Top 14 et redonner un petit peu de lucidité à tout le monde.
Ce fut un peu compliqué. C’est le lot aussi de toutes les équipes qui ont été championnes d’Europe. Nous, c’est notre première fois. On devait donc apprendre de ça. Nous nous sommes lancés dans la semaine avec beaucoup de fierté et de bonheur. On sait qu’on a encore un objectif important qui arrive, donc il faut vite rebasculer.
Il précise cependant que Yannick Bru a fait le nécessaire pour remobiliser le groupe Girondin. Extrait:
Il nous a vraiment remobilisés. Le week-end dernier, il nous avait dit : “Profitez bien, parce qu’il le faut. Ce sont des moments énormes, uniques à vivre. Il faut vraiment se lâcher, vous avez fait tout ce travail pour en arriver là. Surtout après l’échec qu’on a vécu il y a un an.” Mais après, il nous a dit qu’à partir de lundi-mardi, il faudrait commencer à rebasculer sur la semaine de travail en vue des échéances à venir. Son discours : “Il ne faut pas avoir fait deuxièmes du Top 14 pendant toute la saison pour se relâcher maintenant et gâcher le travail que l’on a accompli pendant neuf mois.”
Il rappelle avoir vécu un moment incroyable, dimanche dernier, lors des célébrations. Extrait:
Voir ça dans les rêves les plus fous, je l’imaginais, mais pas à ce point. Je ne pensais pas qu’il allait y avoir autant de monde pour un premier titre à Bordeaux. On sait que ce fut longtemps une ville de foot mais qu’elle est en train de prendre goût au rugby maintenant. Quand on voit Chaban plein à chaque match… Je ne pensais vraiment pas qu’on allait arriver à réunir autant de monde, autant de ferveur, autant de gens heureux. La liesse des supporters était incroyable. Franchement, c’était fabuleux. Et pour une première, je m’en souviendrai…
Pour conclure, Maxime Lucu ne cache pas qu’il est probablement plus difficile de gagner le Top 14 que la Champions Cup. Extrait:
Il y a une part de raison là-dedans. Le Top 14, c’est vingt-six journées de lutte où on sait que chaque match, chaque point est important. On le voit tous les week-ends, avec des surprises partout. La Coupe d’Europe, c’est un petit format où vous jouez quatre matchs de poule et après, vous êtes lancé dans des phases finales où vous rêvez de gagner l’épreuve en quatre matchs. Ce n’est pas forcément le même jeu, pas forcément la même attitude et c’est un format qui est beaucoup plus court.
La Coupe d’Europe est hyperprestigieuse mais en Top 14, quand on voit toutes les forces qu’on laisse dans la bataille, quand on voit tous les combats qu’on mène chaque semaine… C’est quelque chose qui, à la fin, vous rend encore plus heureux quand vous le réalisez. Sachant que la finale signifie aussi la fin de la saison. Forcément, le Top 14, quand on y met neuf mois de travail, on a vraiment envie de le gagner…
