Le Stade Toulousain s’apprête à recevoir le LOU ce dimanche (17h30), avec en ligne de mire une montée en puissance avant la demi-finale qu’il disputera dans trois semaines. Déjà qualifiés pour le dernier carré du Top 14, les hommes d’Ugo Mola n’ont pas l’intention de lever le pied.
Trois objectifs rythmeront leur fin de saison régulière : relancer la dynamique, réintégrer les cadres et faire monter la pression dans le groupe.
Le besoin de se reconstruire mentalement
Le sacre européen de l’Union Bordeaux-Bègles n’a pas laissé les Toulousains indifférents. « Ce n’était pas forcément un moment agréable, mais c’était nécessaire », confie Thibaud Flament via L’équipe, évoquant la finale de Champions Cup regardée depuis le canapé. « Voir les célébrations des autres n’a fait qu’alimenter notre envie d’aller le plus loin possible en Championnat. »
Ce retour de l’envie tombe à pic. Après une semaine de repos, Toulouse se prépare à une double confrontation — d’abord face au LOU, puis contre Perpignan. Deux rencontres à aborder avec sérieux, non seulement pour respecter l’équité du championnat, mais aussi pour recharger les batteries mentales.
« On a besoin de retrouver un peu d’assurance avant la demi-finale », explique Paul Graou. Et pour couronner le tout, un record est à portée de main : celui du plus grand nombre de points inscrits en saison régulière. Avec 813 unités en 24 journées, le Stade n’est plus qu’à 17 points de la barre historique de Clermont (830 points en 2021).
Le retour des leaders, un catalyseur essentiel
L’infirmerie rouge et noire commence enfin à se vider, et c’est une excellente nouvelle. Thomas Ramos, Romain Ntamack, François Cros et Santiago Chocobares sont de retour, tandis que Blair Kinghorn est sur le point de reprendre. Le staff a désormais quelques semaines pour les remettre au niveau avant la demi-finale.
Mais l’impact de ces retours dépasse la simple donnée physique. « Tom amène beaucoup de sérénité, d’exigence et de leadership », insiste Flament. « Il y a eu cette prise de parole, mais il y a aussi tout ce qu’il dégage sur le terrain, à commencer par cette envie de vaincre qu’il sait si bien transmettre au groupe. » Des signaux positifs dans un vestiaire en quête d’un nouveau souffle.
Maintenir la concurrence interne jusqu’au bout
Pas question de figer l’équipe type trop tôt. Le staff toulousain veut conserver une forte émulation au sein du groupe. Les deux dernières journées seront utilisées pour tester, observer, ajuster. D’un match à l’autre, les compositions varieront, et personne n’a encore sa place assurée.
« Chaque joueur aura un challenge individuel à relever pour espérer faire partie du groupe qui jouera la demi-finale », prévient Clément Poitrenaud. « Tout le monde voudra en être, parce que si tu travailles pendant onze mois, c’est justement pour jouer cette demie et, potentiellement, la finale. »
Avec ambition et discipline, Toulouse aborde ce sprint final en mode conquête.