C’était un dimanche chargé d’émotion pour Alban Placines. À 32 ans, le troisième ligne disputait face à Lyon (victoire 43-3) son 122ᵉ et dernier match sous les couleurs du Stade Toulousain à Ernest-Wallon.
Arrivé en 2018, il tourne une page marquante de sa carrière. Et il l’a fait dans un stade rempli, devant ses proches, avec la fierté d’avoir vécu une histoire riche en souvenirs.
Un dernier match rempli d’émotion
« Franchement, c’est un moment incroyable que j’ai pu vivre. J’avais beaucoup de mes amis, de ma famille… Une grosse émotion et une belle page qui se ferme, mais avec uniquement des souvenirs incroyables », a confié le joueur via La Dépêche.
Placines n’a pas manqué d’apprécier chaque seconde de ce moment unique, sans chercher à en faire trop : « Ce n’était pas du tout l’objectif de marquer. Moi, ce que j’aime, c’est jouer avec les copains ».
Entré dans la deuxième période pour ses derniers instants à domicile, il a reçu une ovation méritée de la part du public toulousain. « Tous les mecs sur le terrain sont venus… C’était un super moment. Même à la fin du match, c’était hyper cool de vivre ça. Il faut profiter de tous les instants et même quand on est jeune et qu’on pense qu’on a des années et des années encore à passer, il faut profiter de chaque instant », a-t-il ajouté, encore touché par l’instant.
Un regard lucide sur le temps qui passe
Tout au long de la semaine, le natif d’Hendaye avait ressenti la montée en pression de cette dernière danse. S’il a tenté de rester concentré sur la préparation, les symboles de la fin de cycle n’ont cessé de le rattraper. « On commence à dire un peu des paroles de mecs qui vont partir. On leur dit à tous qu’il faut profiter, que ce sont des moments incroyables ».
Lorsqu’il a vu défiler sur l’écran du stade un résumé de ses plus belles actions, l’émotion a une nouvelle fois pris le dessus : « En 2-3 minutes, il y a un joli condensé. Sept ans, ça passe vite… Dès qu’on lève la tête, on se rend compte que ça passe hyper vite ». Une lucidité partagée avec les jeunes générations, à qui il veut transmettre l’importance de savourer chaque instant.
Des souvenirs indélébiles
Dans le flot des images qui lui reviennent en mémoire, une ressort tout particulièrement : la victoire contre le Leinster en Coupe d’Europe en 2018. « On marque cet essai à la fin et on gagne ce match… Tous les matchs durs, que ce soit en Coupe d’Europe ou en Top 14, et puis surtout la ferveur du public », se rappelle-t-il avec émotion.
La carrière d’Alban Placines au Stade Toulousain restera marquée par sa constance, son engagement et son rôle de leader de l’ombre. Si la fin d’une aventure se dessine, les souvenirs, eux, sont bien ancrés. « Ce sont des choses qui resteront gravées à vie », conclut-il.
