Samedi, le Stade Rochelais s’est imposé à domicile contre Perpignan à l’occasion de la 25ème journée du Top 14 (38-15).
Interrogé via Midi Olympique, le trois-quarts centre Rochelais Jonathan Danty a analysé cette victoire.
Il revient notamment sur le début de match délicate de son équipe. Extrait:
En première mi-temps, on tombe sur une équipe qui s’est accrochée, qui ouvre le score très rapidement. Ils jouaient beaucoup plus dans notre camp que nous dans le leur. On a eu pas mal d’opportunités, on n’a pas marqué. On a manqué de discipline aussi, on a essayé de le rectifier en seconde mi-temps. On reste malgré tout indisciplinés, mais on peut retenir la victoire. Je pense qu’on ne pouvait pas quitter les mecs qui vont partir la saison prochaine sur une meilleure note, même si on continue à acquérir de l’expérience.
La fin de saison est très proche. On veut que les autres équipes comptent sur nous pour aller beaucoup plus loin. On continue à travailler, ce n’est pas parfait pour l’instant. On revient de loin. Les victoires sont bonnes à prendre, la confiance aussi. Et le reste, après, viendra avec le temps.
Comme je le disais, il y a certains aspects du jeu où on a été dominés. On est aussi tombés sur une équipe de Perpignan qui a su jouer à son rythme. On a eu beaucoup de mal à rentrer dans ce match. Au final, en deuxième mi-temps, on a accéléré. L’apport du banc nous a fait du bien, oui. On marque deux essais d’affilée sur ballon porté. On a un peu retrouvé nos forces sur cette deuxième mi-temps. C’est ce qui fait qu’on arrive à gagner ce match. Parce qu’à la mi-temps, on aurait pu se poser la question de savoir quel serait le résultat à la fin du match…
Il ne cache pas que le match a été assez difficile à gérer pour le Stade Rochelais, notamment physiquement. Extrait:
On perd très rapidement Greg (Alldritt, 12e), le coaching se fait aussi très rapidement. On a un peu souffert dans pas mal de secteurs du jeu. Mais les coachs ont été bons en préparant l’équipe. Je pense qu’ils s’attendaient aussi à ce scénario-là. C’est vrai qu’ils ont fait un banc assez costaud, assez imposant pour pouvoir, justement, reprendre le dessus. On est tombés face à une très belle équipe de Perpignan qui a mis beaucoup d’engagement, qui a joué sa carte à fond […] Ça a été dur physiquement. Quand on voit des porteurs de balles Posolo Tuilagi, Veredamu, etc., c’est vrai que ça pique un peu. C’est pour ça qu’il y a eu pas mal de breaks, parce qu’il y a eu pas mal de joueurs qui sont restés à terre. Mais le plus important pour nous, c’est de continuer notre route. En espérant qu’elle continue après la semaine prochaine.
Il est conscient que rien n’est encore fait pour le Stade Rochelais qui va devoir soigner son dernier match à Pau pour verrouiller une place dans le top 6. Extrait:
Visiblement, on a pas mal de concurrents qui ont pris aussi cinq points. On savait que même avec cinq points aujourd’hui, on devrait potentiellement faire un résultat à Pau. On en était conscients. De l’extérieur, peut-être qu’on peut penser qu’on n’était pas au courant de ça (rires)… Mais le match a mis du temps à se décanter. L’important, c’était la victoire. Dans une semaine, on a une grosse échéance à Pau. Ça va être un match accroché. Et si on est aussi indisciplinés qu’aujourd’hui, ça va nous compliquer la tâche.
Il ne cache pas que les retours de certains joueurs ont fait beaucoup de bien. Extrait:
Oui, de toute façon, on a besoin de tout le monde à son meilleur niveau. Surtout sur cette fin de saison là. Il y a des choix qui sont faits par le staff qui sont aussi difficiles. On a des mecs qui sont en tribune qui auraient potentiellement largement le niveau d’être sur le terrain. C’est vrai que quand on a la chance d’être sur le terrain, il faut qu’on joue à 100 % et qu’on apporte le meilleur à l’équipe. En tout cas, je sais que tous les mecs qui ont la chance d’être sur le terrain jouent le jeu à fond. Il n’y a jamais personne qui triche. Après, on a toujours un ou deux joueurs qui sont défaillants, un ou deux secteurs aussi qui sont défaillants. Mais le plus important, c’est de trouver des solutions.
Pour conclure, Jonathan Danty évoque sa bonne forme du moment. Extrait:
Oui, ça a été long (rires). Ma blessure (il a été opéré du genou en janvier, NDLR) a été très compliquée avec une rechute à la suite du bloc contre le Racing et le Stade français (fin février, début mars). Ça a été très difficile pour moi parce que je me suis posé aussi beaucoup de questions. Notamment sur la suite de ma carrière. Forcément, ça fait du bien. Mais je vais continuer à travailler parce qu’à 32 ans, on récupère beaucoup moins vite. C’est beaucoup plus difficile, on traine les blessures du passé. Quand tu as vingt ans, une entorse, ce n’est pas grave. La semaine d’après, tu peux jouer. Mais au final, dix ans après, tu le payes cash. Je m’accroche. Je fais de mon mieux. Je travaille très dur. Après, si ça fonctionne, c’est très bien pour l’équipe et pour moi.
