La réaction tant attendue du Biarritz Olympique est tombée. À la veille de la date limite pour contester sa rétrogradation en Nationale, prononcée par la Ligue nationale de rugby pour des raisons financières, le club basque a officiellement décidé de faire appel.
Comme l’a confirmé ce mardi le président du directoire Cyril Arrosteguy au journal Sud Ouest, l’appel a été déposé dans les temps, soit un jour avant la fin du délai imparti.
Pour rappel, la décision de relégation avait été rendue publique le 19 mai mais notifiée formellement aux dirigeants biarrots le samedi 28. Le BO disposait donc jusqu’à ce mercredi pour agir. C’est désormais chose faite.
Un déficit pointé du doigt
La procédure d’appel prévoit désormais une audition des dirigeants du club devant la Fédération française de rugby, qui devrait se tenir dans un délai de deux à trois semaines. Cette audition sera capitale pour la survie du BO à l’échelon professionnel.
L’enjeu est clair : démontrer que le club peut combler le déficit de trésorerie estimé à 750 000 euros, chiffre révélé par Sud Ouest et reproché par l’Autorité de régulation du rugby (A2R).
Un plan de financement en trois volets
Pour répondre aux exigences financières, le Biarritz Olympique a construit un plan d’apurement reposant sur plusieurs sources de financement. Le fonds d’investissement Otium, dirigé par Pierre-Édouard Stérin, apporterait 300 000 euros.
La mairie de Biarritz contribuerait à hauteur de 250 000 euros, tandis que le reste — également 250 000 euros — serait réparti entre plusieurs partenaires, dont Patrick Arrosteguy, le père du président actuel.
Le BO joue désormais une partie cruciale de son avenir. Le recours déposé et le plan de financement présenté seront minutieusement étudiés par la FFR. Reste à savoir si cela suffira à convaincre les instances d’épargner au club une relégation qui aurait des conséquences sportives, économiques et symboliques majeures.
Affaire à suivre…