L’heure est grave mais l’espoir renaît du côté d’Aguiléra. Menacé de rétrogradation pour raisons financières, le Biarritz Olympique vient de franchir une étape décisive dans sa course contre la montre.
Le club basque a transmis tous les éléments requis à l’Autorité de régulation du rugby (A2R), dans l’attente d’une audience capitale devant la commission d’appel de la Fédération française de rugby. Le sort du BO, entre maintien en Pro D2 ou descente en Nationale, pourrait se jouer dans les trois prochaines semaines.
Face à un déficit estimé à 750 000 euros, la direction du club, sous l’impulsion de son nouveau président du directoire Cyril Arrosteguy, a mobilisé un impressionnant plan de sauvetage. À la manœuvre : le fonds d’investissement Otium, la Ville de Biarritz, ainsi que plusieurs figures locales prêtes à injecter leur argent pour préserver l’avenir des Rouge et Blanc.
Otium et la Ville de Biarritz montent au front
Déjà acteur clé dans le maintien du club en Pro D2 cette saison, Otium, le fonds de Pierre-Edouard Stérin, remet la main à la poche. Selon les informations d’Ici Pays Basque, une injection de 250 000 euros est prévue.
La Ville de Biarritz, elle aussi, s’engage pour un montant équivalent, qui sera débloqué via une subvention municipale à voter prochainement. En attendant, c’est Otium qui avancera les fonds.
Ces deux piliers du montage financier couvrent à eux seuls deux tiers du déficit. Mais l’élan de solidarité ne s’arrête pas là.
Des soutiens locaux à la rescousse
Toujours selon Ici Pays Basque, des investisseurs de la région ont également répondu à l’appel, injectant collectivement 200 000 euros. Parmi eux, Patrick Arrosteguy, ancien président du club dans les années 1990 et père de l’actuel dirigeant, met sur la table 50 000 euros, comme révélé par Sud-Ouest.
Il est rejoint par Yves Audo, figure du groupe Les Mousquetaires et président du Conseil du Commerce de France, ainsi qu’Anthony Louis-Berecoechea, patron d’un cabinet local. Un quatrième gros contributeur reste, pour l’heure, anonyme.
Pour boucler le budget, une vingtaine de petits porteurs – socios, anciens joueurs et membres proches du club – complètent l’enveloppe avec les 50 000 euros restants. Cyril Arrosteguy lui-même, accompagné de Shaun Hegarty et Marc Baget (deux des trois repreneurs du printemps 2024), figurent parmi ces soutiens de dernière heure.
Un avenir encore suspendu à une décision
Ce montage financier pourrait suffire à convaincre l’A2R, mais le club reste dans l’attente. « On a essayé de cocher toutes les cases de l’A2R, maintenant, on attend la décision », confie une source interne au dossier.
Derrière cette mobilisation se dessine une volonté affirmée de préserver une identité locale : « C’est une bonne nouvelle que des locaux se mobilisent pour donner une empreinte locale au club et ne pas dépendre que d’un seul actionnaire. »
La survie du Biarritz Olympique ne se joue pas encore sur le terrain, mais dans les bureaux. Et le match est loin d’être terminé.